«Je m'inscris en faux par rapport à cette information, et je m'étonne qu'on puisse convoquer un ambassadeur pour une affaire d'entreprise.» Le ministre de l'Industrie et des Mines Abdessalem Bouchouareb, a foncièrement démenti les déclarations faisant état de blocage au niveau des services portuaires des véhicules de marque allemande: «Je m'inscris en faux par rapport à cette information, et je m'étonne qu'on puisse convoquer un ambassadeur pour une affaire d'entreprise. De plus, il n'existe aucune loi qui interdit l'importation de véhicules allemands», affirmait le ministre, lors de la conférence de presse qu'il avait donné en marge de sa visite dans la wilaya de Relizane. Il argumente, qu'à travers un entretien téléphonique avec l'ambassadeur d'Algérie en Allemagne, ce dernier avait formellement nié une quelconque convocation en relation avec un dossier d'importation en Algérie. Le ministre explique que le nouveau cahier des charges régissant l'activité de l'importation d'automobiles en Algérie, est clair. Il s'est axé essentiellement sur les nouvelles normes de sécurité et les équipements exigés sur les véhicules. Il explique que tous les véhicules qui répondront à ces normes n'auront aucune difficulté à pénétrer sur le sol algérien. D'un autre côté, le ministre ne manquera pas d'éclairer que les importateurs qui n'ont pas pu réagir rapidement à cette nouvelle mesure se sont vus dépassés par d'autres qui ont procédé à l'adaptation de leurs véhicules au moment opportun. «Nous travaillons avec les Allemands sur plusieurs projets d'industrie mécanique, il n'y a aucune raison de bloquer leurs véhicules. Il suffit juste de se conformer au cahier des charges», ajoutera le ministre. Sur un autre plan, et pour répondre aux accusations qui ont fait couler beaucoup d'encre ces derniers jours, et selon lesquelles l'Algérie favoriserait certains importateurs par rapport à d'autres, M.Bouchouareb indique que toutes les marques ont accusé un recul dans leurs ventes. Et si Renault fait un léger bond, cela est tout à fait normal pour une entreprise implantée sur place. Il est clair que la différence en matière de charges et de services n'est plus à démontrer. Par ailleurs, s'exprimant sur le dossier Peugeot et l'implantation de son usine de montage sur le sol algérien, M.Bouchouareb indiquera que le gouvernement avait fixé le cap que doivent prendre les négociations et se tient en dehors de celles-ci actuellement. Le rôle du constructeur français et des partenaires algériens consiste à faire aboutir ces négociations dans le respect et la conformité des règles de l'importation et du commerce extérieur.