Un hommage a été rendu à Ahmed Bedjaoui Le festival qui se déroulera du 2 au 8 septembre 2015 a débuté mercredi soir avec un hommage particulier pour les grandes figures du cinéma égyptien disparues cette année et surtout une présence record des films algériens en compétition. Organisé depuis 1979 par l'Association égyptienne des écrivains et critiques de cinéma (Eafwc), pilotée par le grand critique Alamir Abaza, cette manifestation cinématographique, deuxième plus ancienne fête du cinéma en Egypte, a lieu tous les ans avec pour objectif l'élargissement de la culture cinématographique et le renforcement des relations entre les cinéastes. Le festival est placé cette année sous le thème «Le cinéma pour faire face au terrorisme» et l'une des conférences organisée dans le cadre de ce festival sera sûrement l'organisation du colloque consacré à la question du terrorisme, prévu pour le samedi à 19h. Des critiques de cinéma ainsi que des réalisateurs y participeront pour contribuer aux débats et partager leurs visions sur la situation sécuritaire actuelle dans le Monde arabe. Comme chaque édition, l'Algérie est fortement présente et pour cette dernière c'est un record. La première action de la direction du festival a été de rendre hommage à l'oeuvre du producteur, critique et écrivain Ahmed Bedjaoui lors de la cérémonie d'ouverture. Le monsieur cinéma du pays a accueilli avec fierté et bonheur ce prix en tenant à rendre hommage au cinéma égyptien qui a été le premier à défendre la cause de la Révolution algérienne à travers le film sorti en 1958 Gamila de Youssef Chahine, l'enfant d'Alexandrie et du cinéma arabe. La délégation algérienne était représentée par le directeur des Journées cinématographiques d'Alger, qui participera notamment à la réunion des présidents de festivals arabes, le réalisateur Lotfi Bouchouchi, présent en compétition en tant que réalisateur avec son film Le Puits et en tant que producteur avec le film tunisien La visite de Naoufel Saheb Attaba et le réalisateur Mohamed Zaoui, présent en tant que jury pour la catégorie court métrage documentaires et en compétition dans la catégorie des documentaires arabes avec son film Les derniers mots de Tahar Ouettar. Il sera en compétition avec un autre documentaire algérien Bla Cinima de Lamine Ammar-Khodja. En compétition également au festival d'Alexandrie, Belkacem Hadjadj, avec son film épique Fadhma N'soumer et Histoire de judas, Rabah Zaïmèche. Dans la catégorie court-métrage, l'Algérie est très présente avec quatre courts métrages: Nsibi de Hassan Belaïd qui concourt dans la catégorie court métrage méditerranéen, Point de fuite de Mehdi Labidi et Silence du sphinx de Farouk Beloufa dans la catégorie du court métrage arabe et El maktoub de Lamia Brahimi, qui sera présente hors compétition dans la catégorie Films des femmes cinéastes du Maghreb. Aucun des jeunes cinéastes algériens n'est présent à Alexandrie pour défendre ses films, le festival en raison de la grande participation étrangère ne prend en charge que les réalisateurs de long métrage. Les jeunes cinéastes n'ont pas trouvé de soutien à Alger pour financer leur voyage pour Alexandrie. Le cinéma algérien sera ainsi présent en compétition avec trois longs métrages, trois courts métrages et deux documentaires, une participation record qui lui offrira ainsi toutes ses chances pour avoir un prix le soir du 8 septembre prochain, date de la clôture du festival. Ainsi, à la compétition officielle du festival d'Alexandrie, pas moins de 16 films longs métrages d'une quinzaine de pays se disputeront les différents prix mis en jeu dont le prix Youssef Chahine du meilleur réalisateur, le prix Naguib Mahfoudh du meilleur scénario, le prix Omar Sharif du meilleur acteur. Par ailleurs un Prix du meilleur film documentaire ainsi que d'autres Prix spéciaux des différents jurys sont prévus pour les courts-métrages avec en compétition près de 24 films européens et arabes.