le Festival cinématographique d'Abou Dhabi a été, depuis sa première édition, l'espace «sentimental» du cinéma arabe. Le 6e Festival du cinéma d'Abou Dhabi s'est ouvert mardi et doit se poursuivre jusqu'au 20 octobre. Il comprend dans son agenda une sélection de meilleurs films réalisés par de grands cinéastes, dont quelques productions algériennes, et verra la participation de producteurs, réalisateurs, vedettes et critiques de cinéma. Premier Emirati à accéder au poste de directeur de ce festival, l'acteur et metteur en scène Ali al-Jabiry, a annonçait au cours de la cérémonie d'ouverture de la 6e édition au palais des Emirats que plus de 160 films entre longs et courts métrages représentant 48 pays seront mis en compétition. De l'avis des critiques de cinéma, le Festival cinématographique d'Abou Dhabi a été, depuis sa première édition, l'espace «sentimental» du cinéma arabe, le cachet arabe ayant pris le dessus tant au niveau des films participants qu'à celui des jury, la finalité étant d'aider la nouvelle génération de cinéastes arabes à investir le cinéma mondial. Au programme du Festival, dont le coup d'envoi été marqué par la projection du film américain «Arbitrage» produit par le Saoudien Mohamed Turki et réalisé par Nicolas Jaraiki, figurent divers films dont certains sont projetés pour la première fois, ainsi que des films classiques dont les films algériens La Bataille d'Alger de l'Italien Ponte Corvo, «Chronique des années de braise» de Lakhdar Hamina qui a remporté la Palme d'or au Festival de Cannes (1975) le film «Z» de Costa Gavras qui a obtenu un Oscar (1969), «Les vacances de l'inspecteur Tahar» (1972) de Moussa Haddad, «Bab El Oued City», «L'Algérie et la France» (1994) de Merzak Allouache. Les films algériens classiques seront projetés dans le cadre de la célébration du 50e Anniversaire de l'indépendance sous le générique «L'esprit de l'indépendance: Le cinéma algérien», en guise d'hommage, avec la collaboration de l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel, a appris l'APS auprès des organisateurs. Le festival comporte 5 compétitions dont les prix sont estimés à 1 million de dollars environ. Il s'agit de films de long-métrage, de longs documentaires, de court-métrage et de films émiratis. L'Union internationale des critiques de cinéma consacre un prix aux films arabes récents, alors qu'un autre prix sera décerné au meilleur film asiatique. Les deux longs métrages algériens sur les 16 films mis en compétition sont «Les parfums d'Algérie» de Rachid Belhadj, projeté en avant-première jeudi dernier à Alger et «Harraga Blues» de Moussa Haddad. D'autres films d'Egypte, Tunisie, Turquie, Italie, Allemagne, Portugal, Grande-Bretagne, Danemark, Russie, Chine, Japon, France, Chili, sont également mis en compétition. Dans la catégorie des films documentaires, cinq films sont en compétition, dont celui du Marocain Mahdi Flifel et de la Syrienne Hala al-Abdallah (co-production Syrie-France-USA). Ces deux films avaient déja participé au Festival de Toronto, alors que les trois autres participent pour la première fois à ce niveau de compétition internationale, tel le film de Samy Tlili (co-production tunisie-Emirats-Liban-Qatar). Le jury des films documentaires de long métrage sera présidé par le metteur en scène chilien Miguel Latine qui s'est porté à deux reprises candidat à l'Oscar du meilleur film étranger. Le festival présentera la liste des films de première et deuxième catégorie sous l'appellation «perspectives nouvelles», dont l'oeuvre de l'Egyptienne Hala Lotfi, celle du jeune Marocain Mohcine Basri et du Syrien expatrié Sam Kaadi. Le Jury sera présidé par François Bano. La participation du cinéma arabe à la compétition des courts-métrages, dont le jury est présidé par le metteur en scène algérien Karim Traidia, semble consistante puisque huit films seront projetés dont les deux courts-métrages algériens «El-Djazira» d'Amine Sidi Boumediene et «Habssine» de Sofia Djamaa.