L'année écoulée, près de 314 000 consultations ont été réalisées par les équipes médicales affectées à la couverture sanitaire scolaire. La couverture sanitaire dans les écoles constitue l'une des plus grandes priorités prises en compte par les services de la médecine scolaire près la direction de la santé de la wilaya d'Oran. En mobilisant ses troupes, la direction de la santé met à la disposition de l'éducation pas moins de 410 médecins et spécialistes à l'effet de prendre en charge l'examen médical des élèves. Ce lot de praticiens comprend près de 90 médecins généralistes, plus de 100 infirmiers, 111 chirurgiens-dentistes, 12 dentistes, 73 psychologues, quatre médecins spécialisés dans les maladies thoraciques, trois médecins psychiatres, trois spécialistes en ORL et trois cardiologues. Comme première mesure, près de 500.000 élèves scolarisés dans le cycle primaire sont concernés par les visites médicales. La couverture sanitaire est plus qu'obligatoire. En 2015, le taux de couverture a été estimé satisfaisant étant donné que les médecins en charge de cette tâche ont réussi à passer au peigne fin l'ensemble des établissements scolaires d'Oran. «Cette couverture a atteint les seuils de 95% la saison passée», a-t-on appris auprés du service de la santé scolaire, rattaché administrativement à la direction de la santé et de la population d'Oran, ajoutant que «cette année sera marquée par la mobilisation d'une équipe médicale spéciale devant examiner les élèves scolarisés». Aujourd'hui débute l'année scolaire. L'année écoulée, près de 314.000 consultations ont été réalisées par les équipes médicales affectées à la couverture sanitaire dans le palier du primaire. Ces examens ont abouti à l'établissement de plusieurs conclusions non moins alarmantes qui nécessitent une prise en charge urgente. Malgré les moyens mis en place en vue de leur éradication définitive en milieu scolaire, les poux continuent à sévir, frappant de plein fouet des enfants scolarisés en bas âge. Pas moins de 1255 cas de pédiculose ont été détectés chez les élèves scolarisés dans les établissements scolaires primaires ruraux implantés notamment dans les localités de Nedjma (ex-Chteïbo) dans le sud de la ville d'Oran. Le même constat a été fait dans des établissements de Chehaïria, bourgade sise à l'entrée est de la wilaya d'Oran et dans ceux de la commune de Boutlélis, située à la sortie ouest d'Oran en allant vers Aïn Témouchent et Tlemcen. Les médecins semblent avoir déterminé les sources de la propagation rapide de cette pédiculose. L'absence d'hygiène en est la principale raison. Ce n'est pas tout. Les troubles de la vue sont aussi le sujet principal des enquêtes des médecins. Près de 18.000 cas de myopie ont été relevés. Les responsables en charge d'une telle maladie viennent d'inscrire une demi-mesure au profit de 2 000 élèves souffrant des problèmes de la vue en leur prescrivant le port des lunettes. «Il s'agit là d'un bon signe tant que l'Etat accorde un intérêt particulier à l'adresse de cette frange d'élèves malades en prenant en charge sa situation», a-t-on expliqué. Dans leurs sorties ciblant les écoles, les médecins n'ont pas manqué de relever plusieurs dizaines de cas de diabète, 6 230 cas de difficultés scolaires, plus de 1700 cas de baisse auditive, 3 321 autres cas d'énurésie et plus de 500 élèves souffrant de déformations dorsales provoquées par le port du cartable lourd et sac à dos. La santé scolaire est sérieusement malade. Rien n'indique le contraire. Hormis les chiffres et les bilans fournis aux hommes et aux femmes des médias, les mesures annoncées sont souvent laconiques et parfois inexistantes!