La ville de Tizi Ouzou est, depuis plusieurs années, défigurée Les affiches des artistes, des écoles privées et des partis politiques défigurent le paysage urbain. La ville de Tizi Ouzou subit depuis hier un lifting d'envergure. Les autorités ont lancé depuis vendredi, une opération d'arrachage des panneaux publicitaires placés anarchiquement et envahissants. Pour réussir ce grand nettoyage de l'espace urbain, tous les moyens de la voirie de la commune sont mobilisés tout en faisant appel aux citoyens volontaires. La ville de Tizi Ouzou est, depuis plusieurs années, défigurée par les panneaux publicitaires placés anarchiquement et surtout les affichages sauvages. Aucune ruelle ni aucun mur ou façade n'est épargné par ces autocollants grand format qui agressent la vue. L'on y trouve accrochés aux murs des posters de chanteurs, d'écoles privées et de tous autres appels d'associations et de partis politiques. En effet, les trottoirs comme les murs sont quotidiennement agressés par diverses publicités, en majorité mensongères d'ailleurs au vu et au su des autorités. La campagne lancée vendredi dernier est louable mais insuffisante pour venir à bout de ce problème qui relève plus de l'incivisme que de l'autorité. Fait remarquable, les catégories censées lutter contre les comportements inciviques sont celles qui participent le plus à la défiguration du paysage urbain de la ville de Tizi Ouzou. Les murs de toutes les infrastructures administratives, des écoles et autres bâtiments sont couverts par les posters des artistes qui voient leurs visages hanter les passants en défigurant les murs mais qui n'ont jamais réagi pour combattre ceux qui utilisent leur image. A la sortie de tous les albums, les posters des chanteurs envahissent le paysage sans que ces derniers n'élèvent la voix pour préserver leur image. Ce n'est hélas pas uniquement cette catégorie qui recourt aux affichages anarchiques mais les écoles et les instituts privés aussi. Pour annoncer l'ouverture d'une nouvelle formation les responsables de ces établissements ne trouvent pas d'autres voies de communication que les murs de la pauvre ville. Les posters envahissent ainsi le paysage, défigurant ce qui reste de l'architecture urbaine de la ville des Genêts. Ce «tapage visuel» non-stop rythme ainsi le quotidien, à croire que les populations ne savent lire ou regarder que sur les murs. Une autre mentalité est à instaurer et ce n'est pas uniquement par les efforts des autorités locales. Un autre travail d'introspection est nécessaire. Un travail sur soi concernera tous les citoyens de toutes les catégories professionnelles car en fait, tout le monde est concerné et est responsable de la situation. Les artistes qui acceptent que leurs posters participent à la défiguration du paysage urbain donnent, par leur consentement, un mauvais exemple aux jeunes et surtout leurs admirateurs. C'est le même constat pour les écoles privées. Enfin, notons que la responsabilité est également partagée par les associations et les partis politiques qui affichent anarchiquement alors qu'ils sont censés donner l'exemple.