Murs, abribus, façades de bâtiments, autant d'espaces publics gratuits pour les annonceurs. Alors que des enveloppes budgétaires faramineuses sont investies par l'Etat dans des opérations d'embellissement de la ville de Tizi Ouzou, l'affichage anarchique vient anéantir tous les efforts. Toutes les façades des bâtiments administratifs et les lieux publics sont envahis par des posters, graffitis et autres sortes d'affiches. Plus aucun espace public n'est épargné par les affiches collées anarchiquement. Murs, abribus, façades de bâtiments, autant d'espaces publics gratuits pour les annonceurs. Pas d'intermédiaires, pas de taxes et moins de frais, mais des fonds importants perdus par le Trésor public. Ces derniers temps, même les panneaux de signalisation routière sont dissimulés par ces affichages. Cette laideur survient bizarrement au moment où la ville des Genêts connaît de nombreux chantiers d'embellissement. Depuis l'année 2008, les pouvoirs publics ont entamé les travaux de réhabilitation des jardins ainsi que les places publiques. Ces chantiers sont lancés parallèlement à d'autres opérations de réfection des voies et des trottoirs. Pour rendre la vie plus paisible, d'autres opérations, telles que la régulation de la voirie, sont en voie de réalisation. Mais, hélas, tous ces efforts n'ont pas réussi à rendre à la capitale du Djurdjura sont beau visage d'antan qui se trouve caché derrière un rideau de papier aussi anarchique que laid. Cette situation qui fausse tous les espoirs de la population appelle à situer les responsabilités des uns et des autres. A cet effet, les avis de nombreux paysagistes interrogés convergent avec ceux des citoyens qui regardent, impuissants, leur environnement immédiat subir les affres de cet affichage. Tout d'abord, il convient de mentionner que toutes les parties sont concernées par ce désastre environnemental. A regarder la nature des affichages, l'on constate, en effet, que toutes les catégories d'annonces publicitaires sont placardées sur les murs des édifices publics et privés. Ces derniers temps, un autre mode d'affichage est en vogue. Il pollue dramatiquement l'environnement et la vie des citoyens. A chaque sortie d'un nouvel album, certains chanteurs n'hésitent pas envahir toutes les façades par des posters. Il y en a même qui affichent sur les panneaux de signalisation mettant en danger des milliers d'usagers. Cette pratique envahissante commence même à altérer l'image des artistes de la région aux yeux de la population. Les mêmes paysagistes et urbanistes consultés n'omettent pas de signaler la responsabilité des autorités locales qui n'ont pas encore la culture de la publicité. Celle-ci pourrait, préconisent-ils, constituer une source de revenus appréciables pour les collectivités. L'installation de panneaux publicitaires destinés à la location s'avère être la meilleure méthode pour venir à bout de ce phénomène. En attendant d'acquérir cette culture, les services d'APC se contentent d'arracher ces affichages collés n'importe où et n'importe comment.