Le renouvellement des structures de la chambre basse ne passera pas sans tracas L'option de désignation prônée par le secrétaire général du parti pour nommer les vice-présidents de l'APN et les présidents des commissions ne fait pas l'unanimité au sein du carré du FLN. Il causera encore des ennuis à l'APN. Le FLN risque de bloquer l'institution législative. Le renouvellement des structures de la chambre basse, une opération qui se déroule chaque année, ne passera pas sans tracas. Le parti majoritaire connaît déjà des difficultés pour choisir les vice- présidents du bureau de l'assemblée. «C'est la pagaille au sein du parti majoritaire», commente un député. L'option de désignation, prônée par le secrétaire général du parti pour nommer les vice- présidents de l'APN et les présidents des commissions ne fait pas l'unanimité au sein du carré du FLN. Plusieurs élus contestent cette option et estiment que c'est une violation à la pratique démocratique. «Une bonne majorité trouve anormal de passer à la désignation des vice- présidents», atteste Amel Derroi, vice- présidente de l'APN. Contactée par nos soins, cette élue estime que la meilleure solution est de passer par l'urne pour élire cinq personnes parmi 200 élus. «Les députés ont le droit d'élire leurs représentants, ils sont mieux placés pour le faire», a-t-elle soutenu en rappelant toutefois que lors de la crise de 2013, quand le coordinateur national du bureau politique, Abderahmane Belayat voulait désigner des personnes, les députés se sont opposés à cette méthode. «Le secrétaire général Amar Saâdani avait même soutenu à l'époque que l'option des élections était incontournable et que les députés étaient habilités à choisir eux-mêmes leurs représentants», a rappelé Mme Derroi qui ne comprend pas pourquoi le patron du parti a changé de discours aujourd'hui. «Nous faisons appel à cet état d'esprit car nous pouvions sélectionner nos représentants», a-t-elle affirmé. Pour cette députée, l'option de la désignation risque de diviser davantage les rangs du parti. «On ne sait pas sur quel critère seront désignés cinq personnes sur les 200 députés», s'est-elle interrogée en précisant que cette méthode n'offre pas la possibilité à tous les députés de postuler à ce poste de responsabilité. Voulant clarifier les choses, notre interlocutrice explique que le recours à la désignation est autorisé uniquement durant la première année de la législature, vu que les députés ne se connaissent pas et que la direction est mieux informée du parcours de chacun. Alors que les députés sont nombreux à contester le mode de désignation, la direction se contente de se référer aux statuts du parti. Lors du dernier congrès, une disposition portant sur la désignation des vice-présidents de l'APN par le secrétaire général a été apportée au règlement intérieurdu parti. Cette disposition a été introduite suite au conflit ayant opposé le secrétaire général au vice- président de l'APN, Mouad Bouchareb. Ce dernier a été suspendu par la direction pour avoir affiché son mécontentement sur la gestion du parti par Amar Saâdani. Cette crise a sérieusement influé sur le travail de la chambre basse. Ce scénario risque de se reproduire cette fois-ci. En raison de ce conflit, le FLN risque de retarder l'installation des nouvelles structures au sein de l'APN qui devrait intervenir avant le 22 du mois en cours. Contrairement au FLN, le RND a déjà réglé ses affaires. «Nous allons tenir une séance de vote samedi prochain pour élire les vice-présidents de l'APN et les présidents de commission», a affirmé Mohammed Guigi, chef du groupe parlementaire du RND qui précise que les candidatures ont été clôturées hier.