Le président du Sénat français accueilli par le président du groupe Benamor Il ressort de la visite du président du Sénat français à Boumerdès que l'Algérie et la France ont un vrai intérêt à coopérer. Dans le cadre de sa visite officielle de trois jours en Algérie, le président du Sénat français, Gérard Larcher, s'est rendu ce jeudi 10 septembre, dans la wilaya de Boumerdès pour une visite du complexe agroalimentaire de Corso qui appartient au groupe Amor Benamor. Accompagné d'une forte délégation dont Jean-Pierre Chevènement, président de l'Association France-Algérie et Bernard Emié, ambassadeur de France en Algérie, Gérard Larcher n'a pas tari d'éloges à l'égard de l'Algérie et de son hôte, Laïd Benamor. «La région de Corso, était, il y a à peine douze ans, sinistrée. Mais grâce à la volonté des femmes et des hommes de ce pays, des hommes comme lé président du groupe Amor Benamor, le défi a été relevé. Il n'existe nul obstacle que des femmes et des hommes d'esprit ne peuvent transformer en succès comme disait La Rochefoucauld. Et Laïd Benamor est un homme d'esprit» a-t-il indiqué en précisant que «dans le cadre de ce partenariat entre le groupe Benamor et Mecatherm, il n'y a pas que l'aspect matériel, il y au aussi le transfert du savoir-faire, des compétences et la formation». De plus, soulignant l'importance stratégique du rôle que joue l'Algérie à l'échelle régionale et continentale, Gérard Larcher a mis le point sur la nécessité que l'Algérie soit stable politiquement, socialement et économiquement et, à ce titre, il a solennellement plaidé pour un partenariat gagnant-gagnant entre les entreprises françaises et algériennes. «J 'encourage les entreprises françaises, petites et grandes, à s'intéresser à l'Algérie. Nous avons besoin les uns des autres et nous devons chercher des synergies. Nous avons tout à partager et dans tous les domaines», a-t-il ajouté. Le président du Sénat français a également parlé du secteur agricole en France, secteur qui génère 14% des emplois et où la France cumule une grande expérience, qui peut être très utile pour l'Algérie. Mais, sur ce point, il n'a pas manqué de préciser que le monde agricole français est en crise. De son côté, Laïd Benamor, président du conseil d'administration de Mediterranean Mills Company, filiale du groupe Benamor localisée à Corso et qui a fait l'objet de la visite de la délégation française, rappelant le «malheur qui s'est abattu sur Boumerdès en 2003 et qui a emporté des centaines de vies, il s'est réjoui de la réussite du complexe agroalimentaire qu'il a construit et qui est appelé à s'étendre d'ici 2017. Dans ce sens, il a déclaré que «Corso est comme ce phénix qui renaît de ses cendres». Il a, de plus, émis son souhait de voir la région de Boumerdès se ré-industrialiser et élargir son bassin d'emploi. Abordant par la suite la relation algéro-française, Laïd Benamor a adressé des salutations particulières à Jean-Pierre Chevènement et a notamment insisté sur la «spécificité» des relations entre la France et l'Algérie» et, ce, dans tous les domaines. «En tant qu'industriel, je pense qu'avec la France on peut aller plus loin et plus vite», a-t-il déclaré. Pour rappel, le site de Corso qui comprend la première boulangerie industrielle en Algérie, est constitué de trois chaînes et produit près de 450.000 baguettes par jour, soit 150 tonnes de pain par jour. De plus, ce complexe a généré 800 emplois directs et près de 5000 emplois indirects dans la région à travers l'externalisation de nombreux services. Un fleuron, en somme...