«Les victimes du naufrage au port d'Alger ne portaient pas de gilets de sauvetage lors de leur repêchage», a révélé, hier, dans un point de presse, le capitaine Rekkache Amar, chargé de l'information auprès de la Protection civile. Un élément qui servira sûrement les enquêteurs pour déterminer le degré de négligence aussi bien des différents équipages que celui des compagnies maritimes qui ne pratiquent pas, semble-t-il, un contrôle assez rigoureux à même d'exiger du personnel navigant le respect des normes de sécurité les plus élémentaires. Cela dit, d'après le conférencier, le bilan officiel du naufrage est de 4 morts, 13 disparus, 3 blessés et le sauvetage de 43 marins. Le bateau algérien Béchar qui a coulé à la suite de graves avaries, à lui seul, comptabilise 3 morts et la disparition en mer de 13 membres d'équipage. D'après l'orateur, les recherches pour retrouver les marins, semble-t-il, se poursuivaient toujours hier, et de grands moyens, ont été déployés aussi bien par la Protection civile que par les gardes-côtes algériens. On déplore également la mort d'un marin qui était à bord du bateau turc qui a été projeté vers la terre ferme par des vagues qui ont atteint, selon les explications fournies par le capitaine Rekkache, près de 10 mètres de hauteur et un vent qui avoisinait 9 sur l'échelle Beaufort sachant justement que le maximum est de 9 sur la même échelle. Concernant l'autre bateau algérien, Batna, qui s'est retrouvé en difficulté dans la nuit de samedi à dimanche, le conférencier a indiqué que les treize membres de l'équipage ont tous été sauvés et que leur bateau, quoique partiellement endommagé, a été remorqué au port d'Alger à l'instar du bateau turc. Le conférencier affirmera, par ailleurs, que dès le début des opérations de sauvetage, samedi dernier à 19 h, un poste de commandement fixe pour superviser les opérations, ainsi qu'un poste médical avancé pour prodiguer les premiers secours ont été installés. Des embarcations semi-rigides, des bouées de sauvetage et des fusées éclairantes ont été utilisées dans les opérations, indiquera-t-il. A une question de savoir pourquoi les hélicoptères de la Protection civile n'ont pas été utilisés dans les recherches et le secours des marins en difficulté, un responsable au sein de la direction des pompiers présent à la conférence de presse soulignera que cela est dû à des problèmes procéduriers (?), mettant l'accent, au passage, sur les conditions climatiques catastrophiques qui ont empêché même l'hélicoptère espagnol pourtant équipé pour faire face à ce genre de situation. Par ailleurs, il est utile de signaler que sept autres chalutiers tous égyptiens ont lancé des SOS sur les côtes de Dellys, samedi dernier. Les sept embarcations à bord desquelles se trouvaient 70 personnes et qui se rendaient en Sierra Leone ont été secourues par les gardes-côtes algériens. Par ailleurs, à l'issue des der-nières intempéries, la Protection civile fait état de 1 576 interventions effectuées rien que le 13 novembre écoulé à travers le territoire national. On déplore malheureusement le décès d'une fillette qui a été emportée par la crue d'un oued dans la wilaya de Skikda. Enfin, d'après un communiqué de la Gendarmerie nationale, plusieurs routes nationales étaient toujours obstruées hier par des éboulements de terre ou carrément inondées notamment la RN 43 reliant Jijel et Skikda, la RN 83 à hauteur de la commune de Miziraâ, la RN 46 A, la RN 35 A, la RN 81, la RN 20 et la RN 82 reliant la commune de Zaârouria et Taoura. Il faut souligner que durant seulement 48h heures 100 à 140 mm de pluie sont tombés sur le nord du pays ce qui équivaut, d'après les services de la météorologie à 140 litres au m². Un véritable déluge.