Les enfants n'ont pas eu l'occasion de fêter l'Aïd. En effet, depuis deux jours un déluge s'est abattu sur l'ensemble de la wilaya. Les pluies diluviennes ont causé des dégâts matériels dans la région de Dirah où plusieurs maisons construites dans des lits d'oueds ont été envahies par les eaux. Même constat à Bechloul. A Bouira, les maisons des «haouchs», vétustes ont subi des infiltrations sans dommage. La Protection civile a mis en alerte toutes ses unités qui ont effectué des sorties pour porter secours à des familles. Au moment où nous mettons sous presse aucune victime humaine ou animale n'est recensée. Les zones touchées par les crues posent de nouveau le problème des constructions réalisées dans des sites propices au inondations. Comment délivre-t-on des autorisations alors que les POS et les Pdeau sont établis pour la majorité des agglomérations? Les responsables de l'urbanisme qui veillent à l'application stricte de la réglementation rassurent tout en reconnaissant que les cas relèvent d'une gestion antérieure. La majorité des constructions dans cette zone date des années 1980. Pour revenir à la fête de l'Aïd gâchée par les pluies, elle n'a pas pour autant dérogé à la règle. La vente des casse-croûte sans aucune mesure d'hygiène a proliféré. Des inconscients profitent de la naïveté des enfants non accompagnés pour leur céder des bouts de pain pourvus de quelques frites à 10 DA. Ce phénomène implique la responsabilité des parents qui «lâchent» leurs bambins. Un fait positif a caractérisé l'Aïd de cette année, rares étaient les vendeurs de pétards et autres produits explosifs dangereux qui par le passé pullulaient. Malgré les aléas de la nature, la fête reste une occasion de retrouvailles. Bonne fête à tous.