Le président de la République chef suprême des armées C'est le général-major Athmane Tartag qui devient le chef du Département du Renseignement et de la Sécurité Un communiqué de la présidence de la République, répercuté hier, par l'agence officielle, APS, a indiqué que le président Bouteflika «a mis fin aux fonctions de chef du Département du Renseignement et de la Sécurité», exercées par le général de corps d'armée, Mohamed Mediene, admis à la retraite. «Conformément aux dispositions des articles 77 (alinéas 1 et 8) et 78 (alinéa 2) de la Constitution, Monsieur Abdelaziz Bouteflika, président de la République, ministre de la Défense nationale, a mis fin ce jour aux fonctions de chef du Département du Renseignement et de la Sécurité, exercées par le général de corps d'armée, Mohamed Mediene, admis à la retraite», lit-on dans le même communiqué. Mohamed Mediene a été remplacé par le général-major Athmane Tartag. En effet, le général de corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP) a procédé hier, à l'installation de Athmane Tartag dans ses fonctions de chef du Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS), indique un communiqué du ministère de la Défense nationale. «Sur instructions de Monsieur le président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire a procédé, ce jour le dimanche 13 septembre 2015, au niveau du siège du ministère de la Défense nationale, en présence des cadres du ministère de la Défense nationale, à l'installation de Monsieur Tartag Athmane dans les fonctions de chef du Département du Renseignement et de la Sécurité, en remplacement du général de corps d'armée, Mediene Mohamed, mis à la retraite», précise le communiqué. Agé de 76 ans, le général Toufik dirige le Département du Renseignement et de la Sécurité depuis 25 ans. Il a pris la tête du DRS à un moment où le pays traversait sa plus grave crise depuis l'indépendance. Des dizaines de milliers d'islamistes armés avaient pris le maquis, les terroristes bombaient le torse et l'Algérie en proie à une crise sécuritaire et économique chavirait. De l'avis de nombreux observateurs, le DRS, aux côtés des autres services de sécurité, a joué un rôle déterminant dans le rétablissement de la paix et de la sauvegarde de l'esprit républicain de l'Etat face aux hordes terroristes décidées à installer un Etat théocratique par les armes. Le bilan de cette sale guerre a été lourd: 200.000 morts, des centaines de milliers de blessés, d'orphelins et de veuves; quant aux pertes économiques, elles se chiffraient en dizaines de milliards de dollars. Il a fallu bien des remèdes de la concorde civile et la réconciliation nationale pour panser les blessures d'un pays meurtri qui a subi seul cette terrible épreuve. Fort de cette expérience de lutte sur le terrain du renseignement, les experts nationaux et internationaux s'accordent à dire que le DRS est l'un des services de renseignement les plus performants au monde. La paix revenue, l'Algérie s'étant relevée de ce drame se doit de s'adapter au nouveau contexte régional et international. C'est dans cette perspective que s'effectue la mue au niveau de ses services de sécurité. Une mue qui touche aussi bien l'armée qui se modernise et se professionnalise que la police et le DRS. C'est uniquement dans cette perspective que s'interprètent ces changements qui, de manière générale, sont naturels.