Une vue du TNA L'OSN et les trois vocalistes ont présenté un florilège d'oeuvres de grands compositeurs de la musique universelle. Le 7e Festival culturel international de musique symphonique, prévu du 12 au 19 septembre à Alger, s'est ouvert dans la soirée de samedi dernier, avec l'Orchestre symphonique national (OSN) sous la direction du maestro Amine Kouider et les ténors Benabdellah Yanis (Maroc), Lagha Hamadi (Tunisie) et Ragaa Eldin (Egypte). Devant le nombreux public de la grande salle Mustapha-Kateb du Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (TNA), l'OSN et les trois vocalistes ont présenté un florilège d'oeuvres de grands compositeurs de la musique universelle. Dès l'entame de la première partie, le ton a été donné avec «Carmen: Prélude, Aragonaise et Toréadors» une pièce de G. Bizet, aux tonalités méditerranéennes et aux airs respirant l'Andalousie. Les 81 musiciens de l'OSN, parmi lesquels quelques invités, issus des orchestres de différents pays participants au festival, ont ensuite soutenu Benabdellah Yanis, Lagha Hamadi et Ragaa Eldin, dans des interprétations empreintes de puissance vocale, de technique et de tessitures étendues. Les pièces, «Danse de Tarantelle» de G.Rossini, «Tosca-E Lucevan Le Stelle» de G.Puccini, «Torna a Surriento» de E.Curtis, «Rigoletto: «Questa o Quella», «La donna e Mobile» et «La Traviata-Brindisi Libiamo» de G.Verdi ainsi que «O Sole Mia» de E.Di Capua, ont été rendues par les trois ténors, se succédant parfois et réunis dans d'autres. L'assistance a pu apprécier les atmosphères relevées créées par la musique d'opéra sous la baguette d'un Amine Kouider bien inspiré, qui a donné de l'entrain à ses musiciens et aux spectateurs, avant d'annoncer la pièce «Ya Ardh Ajdadi», un retour aux sources longuement applaudi. La «Symphonie n°4 en fa mineur» de P.I.Tchaïkovski, exécutée dans ses quatre mouvements a marqué la deuxième partie de la soirée, mettant en valeur le pupitre des cuivres qui donnait de manière récurrente le thème, suivi d'interprétations en pizzicato (pincement des cordes), pour terminer de rendre le génie du compositeur russe dans la rapidité des envolées phrastiques en quadruples croches. En présence des ministres des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale M.Ramtane Lamamra, de la Culture M.Azzedine Mihoubi et de la Jeunesse et des Sports M.El Hadi Ould Ali, ainsi que les ambassadeurs et représentants diplomatiques accrédités à Alger des pays participants au festival, Amine Kouider et l'OSN ont offert au public du TNA, près de deux heures durant, des moments de bien-être, à travers des oeuvres célèbres inscrites au répertoire de la musique universelle. Auparavant, le commissaire du festival et directeur de l'OSN, M.Abdelkader Bouazzara a donné lecture au texte inaugurant officiellement, «au nom du ministre de la Culture», l'ouverture du 7e Festival culturel international de musique symphonique, notant au passage, que celui-ci «s'est bien ancré, parmi les plus grands festivals du genre dans le monde entier». Né en 1967 à Alger, Amine Kouider a dirigé plusieurs grands orchestres de par le monde, dont l'Orchestre du Kirkov de l'Opéra de Saint-Pétersbourg, l'Orchestre international de Paris (France- de 1998 à 2004) et l'Orchestre philharmonique du Qatar (2010). Nommé, entre autre, «artiste pour la Paix» par l'Organisation des Nations unies pour l'Education la Science et la Culture (Unesco), Amine Kouider est également directeur artistique du Choeur et Orchestre philharmonique international en résidence à l'Unesco. Créé en 1992, l'Orchestre symphonique national a été lancé en 1997 sous la baguette du regretté maestro Abdelwahab Salim, disparu le 26 novembre 1999. Regroupant actuellement plus de 80 musiciens, l'OSN est dirigé depuis 2001 par Abdelkader Bouazzara. Outre l'Algérie, 19 pays dont la Tunisie comme invité d'honneur, prennent part au 7e Festival culturel international de musique symphonique qui se poursuit au TNA, avec au programme de la journée d'hier, l'Espagne, l'Afrique du Sud et La Russie.