Mélodies - L'orchestre, composé de musiciens algériens et internationaux, issus des ensembles de différents pays participants au festival, a, en effet, gratifié l'assistance, nombreuse et mélomane, d'un beau récital. Une fois encore, le public algérois renoue avec l'un des plus importants rendez-vous culturels. Il renoue, l'instant de quelques jours, avec l'un des plus beaux et poétiques moments de l'année. Il s'agit, bien entendu, du Festival international de musique symphonique, dont le coup d'envoi de la 7e édition a été donné, dans la soirée de samedi, au Théâtre national algérien. C'était d'agréables retrouvailles pour cette première marquée par un spectaculaire récital animé par l'Orchestre symphonique national, placé sous la direction du maestro Amine Kouider et les ténors Benabdellah Yanis (Maroc), Lagha Hamadi (Tunisie) et Ragaa Eldin (Egypte). Ainsi, l'Orchestre symphonique national et les trois vocalistes ont présenté un florilège d'œuvres de grands compositeurs de la musique universelle : «Carmen : Prélude, Aragonaise et Toréadors » une pièce de G. Bizet ; «Danse de Tarantelle» de G.Rossini ; «Tosca-E Lucevan Le Stelle» de G.Puccini ; «Torna a Surriento» de E.Curtis ; «Rigoletto : «Questa o Quella», «La donna e Mobile» et «La Traviata-Brindisi Libiamo» de G.Verdi ; «O Sole Mia» de E.Di Capua…. Toutes ces compositions ont été interprétées avec grande émotion, le tout empreint de puissance vocale, de technique et de tessitures étendues. L'orchestre, composé de musiciens algériens et internationaux, issus des ensembles de différents pays participant au festival, a, en effet, gratifié l'assistance, nombreuse et mélomane, d'un beau récital. Un jeu musical riche, tout en élégance, plein de raffinement. Un jeu aux mélodies joliment orchestrées, ciselées avec autant d'éloquence que d'expressivité. L'orchestration était plus qu'un jeu, une performance assurée, d'un bout à l'autre, avec des gestes sûrs, souples, habiles, témoignant d'une parfaite connaissance de la partition et d'une maîtrise incontestée de l'instrument. Chaque musicien a excellé dans son instrument. Chacun l'a manié avec délicatesse, passionnément et, surtout, intimement. Une intimité fortement ressentie. On la percevait qui s'établissait, comme s'il s'agissait d'une romance, entre le musicien et son instrument, comme s'il lui parlait, et ce dernier lui répondait par des sons savoureux, mélodieux. L'orchestre, hétérogène dans sa composition, s'est révélé homogène. Il s'est admirablement illustré, près de deux heures durant, dans un jeu inspiré et plein d'entrain, offrant ainsi une interprétation juste et avérée ; une interprétation équilibrée, harmonieuse. Il s'agissait simplement d'un jeu inspiré, aérien, transportant le public dans des univers féeriques, poétiquement relevés, qui restituent des ambiances d'opéra et de purs moments de bien-être, à travers des œuvres célèbres inscrites au répertoire de la musique universelle.