Les pompiers ont évité une véritable catastrophe Le sauvetage opéré était semblable aux séquences des films d'action hollywoodiens, les pompiers ont en un laps de temps réussi à escalader le bâtiment. Un gigantesque incendie s'est déclenché au début de la nuit de lundi à mardi dernier atteignant sévèrement un immeuble situé dans la cité des 700 Logements du quartier Haï El Yasmine, situé dans la partie est de la ville d'Oran. Dans le tas, 23 personnes, constituées de résidents de l'immeuble, ont été blessées, d'autres se sont évanouies et ont été traumatisées après avoir été prises en otage par les grandes flammes ceinturant le bâtiment comprenant neuf étages. L'incendie aurait été catastrophique n'était-ce l'intervention rapide des sapeurs-pompiers. En tout, 50 agents et six camions, deux ambulances et deux échelles mécaniques ont été mobilisés. A peine arrivés, ils se sont affairés à mettre à exécution un plan de sauvetage aussi bien précis que rapide. Ces derniers se sont ingéniés à mener avec efficacité leur besogne. Tout d'abord, ils ont mis l'immeuble en question et d'autres l'environnant sous une haute protection en les déconnectant tout de go des canalisations les alimentant en gaz de ville. La phase suivante comprenait deux étapes menées en même temps. Elle a consisté en la maîtrise du feu tout en procédant entre temps au sauvetage des occupants de l'immeuble séquestrés à l'intérieur de leurs habitations. Aucune faille n'était permise dans cette démarche qui a constitué l'une des pires missions faisant trembler tout pompier lors des interventions. Comment atteindre l'intérieur du bâtiment en plein milieu de la confusion marquée par un gigantesque incendie diffusant simultanément une fumée hautement toxique rendant nulle la visibilité? Le sauvetage opéré était tout à fait semblable à celui des films d'action hollywoodiens lorsque les sapeurs-pompiers se sont mis à braver le géant brasier dégageant une forte fumée entourant le bâtiment. Du haut des neuf étages de l'immeuble, des vieillards, des hommes, femmes, jeunes, moins jeunes et enfants ne cessaient de lancer des cris stridents appelant à leur secours. En bas de l'immeuble et malgré le cordon de sécurité mis en place par les policiers et les éléments de la Protection civile, la situation était intenable, une foule impressionnante s'était constituée. Elle était composée essentiellement des riverains et de plusieurs dizaines de passagers et de curieux, mais tous inquiets vu l'ampleur des scènes d'horreur qui s'offraient à leurs yeux. Aucun ne croyait au salut des résidents surpris et emprisonnés par le feu gigantesque et ses fortes fumées pestilentielles les empêchant de se manifester ne serait-ce qu'à travers les fenêtres de leurs habitationspar la maîtrise. Le bâtiment était cerné de partout par les flammes. Les pompiers, eux, se sont illustrés de leur sujet et leur sang-froid. Les talkies-walkies dégageaient des bruits à la fois imperceptibles et incompréhensibles pour les présents mais très explicites pour les sauveteurs en communiquant le niveau atteint de leur intervention. Passés à la rude action, les sauveteurs ont, en un laps de temps, réussi à escalader l'immeuble et accéder à l'intérieur. Malgré la forte fumée, rendant la visibilité nulle, ils ont également réussi à sauver plusieurs dizaines de vies humaines prises en otage à l'intérieur de leurs habitations. Les premiers rescapés sont arrivés à rallier le sol, tout traumatisés mais sains et saufs respirant l'air frais. N'ayant pas pris le temps nécessaire de se remettre de leur choc, les rescapés, dans une tumultueuse cacophonie, ont indiqué aux pompiers que d'autres résidents étaient toujours bloqués dans leurs habitations. En bas de l'immeuble, des riverains et curieux se mettaient à louer Dieu en lâchant collectivement de grands soupirs accompagnés par les Hamdoulillah. Les sapeurs-pompiers, placides, ont poursuivi avec brio leur mission jusqu'à la maîtrise du feu sans enregistrer aucune perte humaine.