Musique savoureuse La manifestation se poursuit jusqu'au 19 septembre au TNA, avec la participation, outre l'Algérie, de 19 pays. Un duo italien, un trio belge et un orchestre français étaient, lundi soir, à l'affiche du 7e Festival culturel international de musique symphonique, ouvert le 12 septembre au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (TNA). Devant un public nombreux et recueilli durant près de deux heures de temps, de grandes oeuvres musicales universelles ont été interprétées dans la solennité du moment et du lieu. Le «Duo de piano Amato-Luporini», portant les patronymes respectifs de Francesca et d'Orietta, deux pianistes virtuoses qui ont ouvert la soirée avec le choix judicieux de présenter une quinzaine de pièces arrangées pour une interprétation à quatre mains. Allant des oeuvres de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) et Giacomo Puccini (1858-1924), aux musiques contemporaines des films, les deux instrumentistes ont ravi l'assistance avec leur qualité de jeu, dans une prestation de haute facture. En hommage aux compositeurs romantiques Franz Schubert (1797-1828), Robert Schumann (1810-1856) et Johannes Brahms (1833-1897), Francesca Amato et Orietta Luporini ont également interprété quelques oeuvres de leur CD «Meravigliose sofferenze» (merveilleuses souffrances). «Trio Belge», une formation composée d'un pianiste et deux cantatrices, est ensuite intervenue avec une dizaine de pièces extraites de différents opéras célèbres, à l'instar de «Habanera», «Près des Ramparts de Seville» (Carmen- de Georges Bizet) et «Duo des fleurs, Lakmé et Mallika» (Lakmé-de Léo Delibes). Daniel Thonnard au piano, Amélia Jardon (Mezzo-Soprano) et Julie Mossay (Soprano) ont également rendu entre autres grands classiques «Air des bijoux, Marguerite «Faust» de C. Gounot, «Ah Guarda Sorella Fiordiligi & Dorabella Cosi Fan Tutte» de W.A.Mozart et «Cruda Sorte, Isabella L'Italiana in Algeri» de G. Rossini. Les deux cantatrices ne pouvant s'extraire des personnages successifs des différents opéras qu'elles ont interprétés, chantaient laissant leurs corps s'exprimer par la grâce du geste et la finesse du mouvement dans des déplacements de mise en scène. Dernier ensemble à se produire sur la scène du TNA, l'»Orchestre Lamoureux», venu de France sous la direction de Vincent Monteil, qui a choisi de rendre hommage à Wolfgang Amadeus Mozart. Reprenant des pièces du grand compositeur, les 27 musiciens que comptait L'Orchestre lors de cette soirée ont interprété «Bastien et Bastienne» (ouverture), «3e Concerto pour violon» avec Hugues Borsarello au violon solo et la «Symphonie No 25». La prestation française, empreinte de précision et de rigueur académique a permis à l'assistance -qui a apprécié le rendu des trois formations- de redécouvrir le génie créatif du compositeur autrichien et d'en mesurer la beauté et l'ampleur. Accueillant la Tunisie comme invité d'honneur, le 7e Festival culturel international de musique symphonique se poursuit jusqu'au 19 septembre au TNA, avec la participation, outre l'Algérie, de 19 pays dont le Mexique, l'Ukraine et l'Egypte, inscrits au programme de la soirée d'hier. Festival d'Alexandrie (Egypte) Le réalisateur Lotfi Bouchouchi honoré à Alger Le réalisateur algérien Lotfi Bouchouchi a été honoré lundi à Alger pour son film «Le puits» qui a remporté quatre Prix lors du 31ème Festival du cinéma méditerranéen d'Alexandrie (Egypte), ayant a pris fin jeudi dernier. «Le puits», premier film réalisé par Lotfi Bouchouchi et produit par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), a obtenu lors de ce festival le Grand Prix du meilleur film arabe, celui du meilleur réalisateur, celui du meilleur scénario et celui du meilleur rôle féminin, obtenu par la comédienne algérienne Nadia Kaci. Cette cérémonie a été marquée par la projection du film «le puits» (90 minutes). Celui-ci traite de la souffrance des habitants d'un petit village dans le Sud algérien dont une majorité de femmes et d'enfants pour obtenir de l'eau pour leur survie et celle de leurs animaux, après que les forces coloniales eurent encerclé leur village, tout en les empêchant de recourir au seul puits disponible où elles ont jeté des corps de soldats. Après une longue lutte, des femmes réussissent à relever le défi, à sortir du village et à ramener de l'eau, en défiant les balles des snipers français qui encerclaient leur village. En marge de cette cérémonie, le réalisateur Lotfi Bouchouchi s'est dit heureux de remporter quatre Prix de l'un des festivals arabes les plus prestigieux. A cette occasion, le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi qui a pris part à cette cérémonie a souligné que «cette distinction se veut également celle de toute une nouvelle génération de cinéastes talentueux» ajoutant que «le ministère de la Culture oeuvre à réhabiliter le cinéma algérien».