Ce partenariat favorise essentiellement le principe du «Produisons ensemble». Le Club des entrepreneurs et des industriels de la Mitidja Ceimi, présidé par M.Kamel Moula, vient de concrétiser, hier, au sein de son siège à Blida, un accord de coopération avec la Mission de coopération industrielle et technologique algéro-française, représentée par M.Jean-Louis Levet. Cet accord se décline en un plan d'action qui porte sur l'élaboration d'un programme de formation dans le domaine du management et de la gouvernance d'entreprises. A ce sujet, M.Moula explique: «Le destin de notre pays est entre nos mains, et pour surmonter les obstacles qui nous attendent, le passage par le partenariat est obligatoire. Pour relancer les secteurs stratégiques, tels que le textile ou l'agroalimentaire, nous comptons énormément sur le transfert technologique et le savoir-faire de nos partenaires. C'est à travers la formation et l'investissement dans la ressource humaine que nous réussirons.» Pour le président du Ceimi, il s'agit de passer d'une gouvernance pyramidale, entièrement basée sur la rente pétrolière, à une gouvernance horizontale, plus axée sur le niveau des compétences, et un management de qualité à même d'affronter tous les enjeux concurrentiels, autant sur le marché intérieur qu'à l'international. D'autre part, ce partenariat favorise essentiellement le principe du «Produisons ensemble». Il ne s'agit plus d'ouvrir le champ économique à des partenaires étrangers qui ne feront que commercer en Algérie. Et ce, en plus du fait que ce principe revêt un aspect de réciprocité, dans le sens où cette coproduction demeure valable aussi bien sur le sol algérien qu'à l'étranger. Dans ce sens, des rencontres sont régulièrement organisées ente les deux parties, dans les territoires concernés, en France comme en Algérie, afin d'identifier les portefeuilles d'activités, et d'accompagner les projets émanant des deux parties, pour maximiser les conditions de réussite. En somme, pour la partie algérienne, cela veut dire que les intrants chèrement payés autrefois, seront coproduits localement, avec un accompagnement technologique et managérial de haute qualité. Pour ce faire, il s'agit de créer une base de données des entreprises intéressées par des partenariats, et identifier des secteurs d'activités porteurs, mais qui ont disparu aujourd'hui dans notre pays. Parmi les secteurs stratégiques retenus M.Moula citera l'industrie mécanique, l'agroalimentaire, le textile et la tannerie. Par ailleurs, une réflexion sur l'évolution de l'entreprise algérienne sera structurée dans le but d'anticiper sur les futures mutations économiques. Elle sera gérée par des experts nationaux et étrangers. «ll faut sortir de cette stratégie d'adaptation et aller vers une logique d'anticipation», insiste M.Moula. Questionné sur les motivations qui ont mené à la signature de ce partenariat, M.Levet explique que «le marché algérien est très important pour nous. Nous voulons créer à travers ce partenariat, une réelle synergie à long terme, et construire un pont d'exemplarité et d'excellence entre les deux pays, et pourquoi pas un label made in Algérie - France, qui s'exporterait vers l'Afrique». D'un autre côté, ce partenariat s'avère hautement positif pour la partie française, dans le sens où produire hors de France contribue également à satisfaire les besoins de sa consommation interne.