L'université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene (Usthb) a enregistré cette année un record de 8577 nouveaux bacheliers inscrits. «Il y a un nombre record de bacheliers, il y a une pression sur l'université cette année car il y a 8577 nouveaux bacheliers et il y aura des demandes de transfert et de changements qu'on va enregistrer et étudier dont le nombre est déjà de plus de 1000. Cette confession provient du professeur Benali Benzaghou, recteur de l'université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene lors d'une rencontre avec la presse consacrée à la rentrée universitaire 2015/2016. Benzaghou a indiqué que pour la première année, il y a 12.651 inscrits (nouveaux bacheliers et ceux qui refont l'année et les transferts) avec 82 sections de plus de 100 étudiants chacune. Pour l'année prochaine, il a souligné qu'il ne peut pas recevoir autant d'étudiants car selon lui, il y a aussi une pression sur les formations doctorales puisqu'il y a 1824 encadreurs dont plus de la moitié sont des docteurs en sciences, enrichis bientôt de 50 autres. En ce qui concerne les enseignants-chercheurs en activité et les doctorants, le recteur annonce qu'il y a 4500 chercheurs qui travaillent à l'Usthb, ce qui fait l'une des plus grandes concentrations de chercheurs dans le monde et cette université a fourni plus de 1 500 docteurs. Le recteur ajoute que les laboratoires sont à l'écoute du monde de l'entreprise et précise: «Nous avons commencé à avoir des programmes de recherche avec Sonelgaz et Sonatrach et on oriente ces programmes sur des préoccupations du long terme car ce ne sont pas des bureaux d'études.» Par ailleurs, le recteur a ajouté qu'il y a une priorité pédagogique pour l'université: «Nous avons prévu un plateau technique d'analyse physico-chimique qui sera opérationnel avant la fin de l'année» pour ne pas se déplacer à l'étranger et elle aura une mission d'expertise au service du monde économique.» Selon lui, il y a aussi 80 nouveaux laboratoires de recherche en projet et un appel d'offres sera bientôt lancé pour le choix de l'entreprise de réalisation. «On a commencé à réfléchir à la deuxième tranche de 150 laboratoires de recherche» pour enrichir les 68 en activité actuellement. Il a ajouté qu'il y a aussi le projet d'accélérateur d'ions qui sera implanté au sein de l'université. La deuxième priorité dans le plan est le développement de l'université et le numérique car «on n'a pas suffisamment développé toutes les applications du numérique», dit-il. Sur le plan pédagogique, les enseignants peuvent mettre leurs cours en ligne même sous forme protégée et ils peuvent communiquer avec les étudiants à côté d'une page Facebook. Il y a aussi la question de classement des universités qui est basée sur les publications sur le numérique. D'un autre côté, il annonce la contribution de l'université à la mise en oeuvre du LMD d'ici à la fin de l'année 2015 «pour voir ce qui a marché et ce qui a créé des difficultés pour améliorer le fonctionnement du LMD». Une première évaluation a déjà démarré à l'Usthb avec un premier résultat selon lequel 54% des étudiants terminent leur licence en trois ans et les masters vont aussi subir une évaluation qualitative et quantitative et peut-être que la deuxième génération de masters de l'année prochaine va intégrer de nombreuses mises à jour des programmes ce qui se fait de manière permanente dans les autres universités et «nous devons le faire tous les cinq ou 10 ans car il faut adapter les programmes et les faire évoluer», dit-il. En ce qui concerne le classement de l'université, le recteur souligne que le laboratoire espagnol Webometrics a des critères d'analyse à travers des moteurs de recherche sur 24000 universités. L'Usthb est classée première université en Algérie, sixième en Afrique du Nord et au classement mondial «nous sommes classés à 1784 sur 24.000 universités», dit le recteur.