«A partir de l'année prochaine, l'Usthb n'enseignera plus avec l'ancien régime universitaire» Faute de l'inexistence du volet mobilité en cette université, on ne sait pas ce que sont devenus les 70.000 diplômés formés. Un total de 33.000 étudiants dont 5424 nouveaux bacheliers seront inscrits à l'Université des sciences et des technologiess (Usthb) Houari-Boumediene, année 2013-2014 contre 31.000 durant la précédente rentrée, selon les estimations liées à la rentrée universitaire 2013-2014, présentées, hier, lors d'une conférence de presse par le recteur de cette université, le professeur Benali Benzaghou. Le nombre de bacheliers inscrits cette année a baissé de 26%, notamment en ce qui concerne la spécialité sciences et technologiques (ST). Toutefois, des variations pourront se produire car les chiffres communiqués sont arrêtés au 1er septembre de l'année en cours, alors que les inscriptions vont s'étendre jusqu'à fin septembre. Le nombre d'inscrits en licence (L1, L2, L3) est de l'ordre de 23.000 étudiants. L'estimation établie pour les inscrits en master est de 7000, tandis que les inscrits dans l'ancien régime est d'environ 300 et ceux inscrits en formations doctorales dont les concours et les réinscriptions sont en cours, à 3200 étudiants. La fin de l'ancien régime sera définitif à l'Usthb durant l'année prochaine. L'ancien régime qui est encore maintenu dans les formations doctorales est presque quasiment éteint à l'Usthb, a souligné le recteur. 300 étudiants seulement sont inscrits dans l'ancien régime durant l'actuelle rentrée, est-il relevé. «A partir de l'année prochaine, l'Usthb n'enseignera plus avec l'ancien régime universitaire. Il nous reste actuellement 300 étudiants en ingéniorat qui devront terminer leurs cursus cette année», a indiqué M.Benzaghou. Il a rappelé, dans ce cadre, que l'année universitaire 2006 avait connu les dernières inscriptions dans l'ancien système, précisant qu'il ne reste que les cas d'étudiants ayant enregistré des retards dans leurs cursus, eu égard, au fait que les diplômes d'ingéniorat en génie-civil et génie-mécanique ne sont remis qu'après cinq années d'études. L'Usthb a déjà formé plus de 70.000 diplômés, mais on ne sait pas toujours ce qu'ils sont devenus. Les plus chanceux d'entre eux, une partie négligeable, sont recrutés dès leur sortie ces dernières années à la faveur de conventions signées avec des entreprises locales. A titre d'exemple, Sonelgaz, Seaal et Algérie Télécom ont recruté une dizaine de diplômés chacune. Chaque année, on est sollicité par des étudiants qui veulent changer de filière. Cette année en particulier, «les demandes de changement peuvent être faites en ligne, est-il indiqué. Si les minimas exigés, notamment la moyenne minimale à la demande, ne sont pas satisfaits,, la demande sera rejetée automatiquement par le logiciel installé à cet effet, apprend-on encore. La particularité de l'Usthb est que son corps enseignant est à 40% de rang doctoral, a tenu à faire savoir le recteur. De ce fait, cette première université au classement national, 38e au classement africain et en 3000 position au niveau mondial, selon le dernier classement Webometrics, possède un double ratio national en la matière qui est de 20%. M.Benzaghou ajoute que des spécialités ont été introduites à l'Usthb suite à ces partenariats. «Nous avons établi un master en criminologie à la demande de la Douane et de la Gendarmerie nationale et un autre en mathématiques financières a été également établi pour répondre à la demande du secteur des assurances et banques», a-t-il précisé. M.Benzaghou a indiqué que 39 programmes de formations doctorales, pour le nouveau système LMD, seront ouverts pour 196 postes. 36 autres postes seront ouverts dans quatre programmes correspondant à des filières du système classique», précise le recteur. Ces quatre filières sont, en l'occurrence, l'ingéniorat en génie-civil, génie-mécanique, génie des procédés et enfin sciences de la terre. Par ailleurs, il annonce qu'un programme de 80 dont 40 labos agréés ou aux normes de 50 chercheurs chacun, sont en cours de réalisation. Des laboratoires de recherche vont être construits prochainement à l'Usthb, qui dispose de huit facultés.