«Nous croyons que le temps est venu pour l'ONU de déterminer une date pour la tenue d'un référendum d'autodétermination pour le peuple du Sahara occidental, la dernière colonie en Afrique», a déclaré le président sud-africain. Le Maroc finira-t-il par plier bagage du Sahara occidental? Cela arrivera tôt ou tard. L'Afrique entend démolir les fortifications de cette dernière colonie implantée sur ses terres. Elle bouscule l'organisation des Nations unies pour que soient appliquées les différentes résolutions votées par le Conseil de sécurité et qui garantissent toutes au peuple sahraoui le droit de s'exprimer librement dans le cadre d'un référendum d'autodétermination qui reste à organiser. «Nous croyons que le temps est venu pour l'ONU de déterminer une date pour la tenue d'un référendum d'autodétermination pour le peuple du Sahara occidental, la dernière colonie en Afrique», a déclaré le président sud-africain lors d'un point de presse, sur la paix et la sécurité, animé mardi dernier à Pretoria avant de s'envoler pour la 70ème assemblée générale de l'ONU. «Nous exhortons le Conseil de sécurité des Nations unies de se pencher sur les questions du respect des droits humains et l'exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental», a martelé Jacob Zuma. Acculé le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, répondra-t-il à cette préoccupation majeure des Africains? Ce qui est sûr c'est qu'elle sera au menu de l'entretien qu'auront les deux personnalités. Cette nouvelle sortie d'un des hommes politiques les plus puissants d'Afrique, décidé à porter la voix du peuple sahraoui spolié de ses terres, intervient alors que le président français se trouve depuis hier sur le sol marocain pour une visite de deux jours (19 et 20 sept-embre). La France demeure un soutien indéfectible pour le trône chérifien dans le conflit du Sahara occidental. L'Association française d'amitié et de solidarité avec les peuples d'Afrique (Afaspa) a saisi cette occasion pour appeler le chef de l'Etat français, à évoquer la question du respect des droits de l'homme au Sahara occidental. «Aujourd'hui et depuis 18 mois l'accès au territoire occupé du Sahara occidental est interdit par les autorités coloniales marocaines. Ces dernières semaines un avocat et des élus espagnols, ainsi qu'une délégation de la Confédération syndicale internationale ont été empêchés de se rendre à El Ayoun pour y rencontrer des syndicalistes sahraouis qui comptaient soulever diverses questions sociales et économiques», a indiqué l'Afaspa dans une dépêche datée d'hier répercutée par l'agence de presse officielle sahraouie Sps. «Cela porte à environ 70 personnes interdites ou enlevées contre leur gré par la police marocaine comme ce fut le cas pour la secrétaire générale de l'Afaspa pour laquelle votre ministre des Affaires étrangères (Laurent Fabius Ndlr) s'est borné à s'en tenir à la version des autorités marocaines qui ont menti sur les raisons de son enlèvement», a souligné l'Association dans son appel au locataire de l'Elysée. L'Union africaine de son côté a scellé le sort du Maroc sur ce sujet. «C'est le dernier avant-poste de l'occupation coloniale en Afrique, qui doit être démantelé dans l'accomplissement de la vision des pères fondateurs, à lutter pour une Afrique pleinement indépendante et souveraine», avait déclaré au mois de mai dernier, Robert Mugabe, président du Zimbabwe et président en exercice de l'Union africaine, lors de la cérémonie de célébration des 52 ans de la fondation de l'Organisation de l'unité africaine (OUA).