Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea), Yukia Amano, est arrivé dans la nuit de samedi à dimanche à Téhéran pour obtenir des «clarifications» sur le programme nucléaire iranien, a annoncé l'agence officielle Irna. M. Amano a rencontré dans la matinée le chef de la diplomatie iranienne, Mohammed Javad Zarif, et devait ensuite s'entretenir avec le président Hassan Rohani et le chef de l'Organisation de l'énergie atomique d'Iran (Oeai), Ali Akbar Salehi. Il pourrait également s'exprimer devant la commission spéciale du Parlement iranien mise en place pour examiner l'accord nucléaire conclu le 14 juillet à Vienne entre l'Iran et les grandes puissances, selon des agences de presse iraniennes, ce qui n'a pas été officiellement confirmé. En août, Yukia Amano était allé parler devant le Congrès américain pour tenter de convaincre les élus républicains, farouchement opposés à l'accord, de son bien-fondé. Dans un communiqué publié samedi avant son départ de Vienne, l'Aiea avait indiqué que les discussions avec les responsables iraniens porteraient sur «la clarification des questions en suspens passées et présentes concernant le programme nucléaire de l'Iran». L'Aiea a demandé le 9 septembre à l'Iran de lever des «ambiguïtés» concernant ses activités nucléaires passées, dans le cadre d'un processus de vérification préalable à une levée des sanctions internationales frappant ce pays. L'agence onusienne et les grandes puissances cherchent à faire la lumière sur la «possible dimension militaire» du programme nucléaire iranien jusqu'en 2003 au moins. Téhéran a toujours nié les allégations en ce sens. Dans le cadre de cette enquête, «l'Aiea a posé à l'Iran, le 8 septembre, des questions sur des ambiguïtés concernant des informations que lui a fournies l'Iran le 15 août 2015», avait indiqué l'Aiea. L'accord entre l'Iran et les puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne), prévoit de limiter au domaine strictement civil le programme nucléaire iranien en échange d'une levée progressive et réversible des sanctions internationales imposées à l'Iran depuis 2006. Avant sa mise en oeuvre, l'Aiea doit rendre le 15 décembre un rapport destiné à lever toutes les zones d'ombre planant encore sur le dossier.