Après des mois d'intenses négociations, les grandes puissances et l'Iran mènent, depuis hier, dans la capitale autrichienne, Vienne, des discussions cruciales sur le programme nucléaire iranien, normalement dernière ligne droite avant un possible accord historique visant à s'assurer que ce programme ne puisse avoir de dimension militaire, en échange d'une levée des sanctions internationales qui frappent l'Iran. Les Etats-Unis et l'Iran avaient rivalisé vendredi de messages conciliants, le secrétaire d'Etat John Kerry saluant « un authentique effort » des parties, tandis que son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, évoquait des « défis communs », notamment la lutte contre l'extrémisme. Hier, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukia Amano, a annoncé pouvoir, avec la coopération de Téhéran, terminer ses investigations à la fin de l'année sur la « possible dimension militaire » du programme nucléaire de l'Iran, un des aspects les plus délicats des négociations. Amano, qui a rencontré jeudi dernier le président iranien Hassan Rohani, a précisé que son organisation était prête à jouer son rôle après la conclusion d'un accord global.