Le championnat de Ligue 1 Mobilis vient de consommer déjà le tiers de sa phase aller qui, au terme de la 5e journée, a été riche en enseignements sur certains ténors qui continuent de marquer le pas. «A tout seigneur tout honneur», le dernier champion en titre, en l'occurrence l'ES Sétif, «l'Aigle noir», effectue pour le moment un début de saison tout à fait conforme à ses dernières contre-performances essuyées en phase des poules de la Ligue des champions, et suite auxquelles le dernier champion en titre africain et détenteur de la Supercoupe continentale, a finalement été éliminé de l'édition en cours. Les Ententistes qui occupent désormais le 9ème rang avec 6 points, éprouvent donc toutes les peines du monde pour retrouver leur prestigieuse aura affichée tout au long de la saison écoulée. Le coach Madoui et le président Hammar savent très bien que l'ESS traverse depuis le début de l'été passé, une période très pénible, et dont les motifs ont été évoqués à maintes reprises par les deux hommes forts de l'Entente. Après la gloire, l'Entente et les Crabes passent à la trappe Le dernier semi-échec essuyé au stade du 8-Mai 1945 face au MO Béjaïa, un autre ténor voisin pas mieux loti que les Ententistes, tant les derniers vice-champions d'Algérie en date, ont fini par limoger le Suisse Alain Geiger, et battre le rappel d'Amrani, reflète finalement la situation actuelle de l'ESS. Pour cause, après le réveil brutal des attaquants sétifiens face au CS Constantine, sanctionné à Sétif par une première victoire, les camarades de Benyettou sont retombés dans leurs travers. Pour corser le tout, l'infirmerie sétifienne n'a pas cessé d'être au chevet de plusieurs joueurs, et non des moindres. Comme quoi, après l'Aïd, le prochain long déplacement prévu à Béchar, ne s'annonce guère de tout repos pour le club n°1 des Hauts-Plateaux. Côté Crabes du MOB, même si pour le moment les coéquipiers de Zahir Zerdab n'ont pas encore subi la moindre défaite, il n'en demeure pas moins que le club de Béjaïa occupe pour l'instant la 6ème place avec 7 points seulement. Pis encore, hormis un premier succès glané d'entrée à Blida aux dépens du RC Arba, les Mobistes n'ont pas pu s'imposer chez eux à deux reprises, encore moins inscrit le moindre but au stade de l'Unité maghrébine, contre la JSK et le CSC. Certes, les gars de Yemma Gouraya sont revenus d'Oran face aux Hamraoua du MCO avec un excellent 3 à 3. Abdelkader Amrani qui a supervisé le match ESS-MOB à partir des tribunes, avant d'entamer son travail dès le début de cette semaine, a estimé que son équipe a fait preuve de beaucoup de cran, mais qu'il s'attend à un boulot très important de remise à niveau de ses joueurs. Les Hamraoua, Asémistes et Sanafir en deça des espérances Le MOB qui affrontera à Bologhine, lors de la 6ème journée, ni plus ni moins l'USM Alger, le club en état de grâce actuellement, va devoir se remettre sur les rails, et surtout retrouver sous la houlette d'Amrani toutes ses vertus passées. Dans l'antique Cirta, après avoir effectué un début de championnat sur les chapeaux de roue, grâce à deux succès d'affilée, signés d'entrée d'abord à Tizi Ouzou contre la JS Kabylie, puis aux dépens du MC Oran à Hamlaoui, le CSC a par la suite subitement baissé pied, et n'a plus remporté la moindre victoire. Pis, les Sanafir ont complètement coulé chez eux face à l'USM Alger, au cours du dernier week-end, et l'on évoque déjà le sort du coach Hubert Velud, d'autant plus que l'actuelle direction de la formation clubiste, aurait chargé Benkenida, l'actuel manager général, de demander à l'ex-coach de l'ESS et de l'USMA, de justifier le dernier naufrage en date du CSC. Comme quoi, l'épée de Damoclès est déjà brandie et plane sérieusement sur la tête de Velud, d'autant plus que la prochaine rencontre à Alger des Sanafir, se déroulera au stade du 20-Août 1955 face à un CR Belouizdad très en jambes actuellement, notamment en attaque. Du côté de la capitale de l'Ouest, les deux ténors phare d'Oran, en l'occurrence le MCO et l'ASMO, c'est plutôt pour l'instant, plus que laborieux, notamment chez les Hamraoua dont la défense actuelle empêche le coach Jean-Michel Cavalli de trouver le sommeil. Pis encore, le Mouloudia qui jouera cette saison la coupe de la CAF, n'a pas encore remporté la moindre victoire, et Cavalli est désormais mis en demeure de trouver les solutions adéquates, mais que le Corse peine sérieusement à concevoir. Ça sent l'ascenseur pour le Nasria Chez les Asémistes, l'entraîneur Kamel Mouassa déplore vivement le manque d'efficacité de son attaque qui n'a inscrit que deux buts, à l'occasion du seul succès glané à Oran contre le NAHD. Certes, beaucoup d'observateurs s'accordent à dire que les Asémistes produisent souvent du très beau jeu. Toutefois, le manque de réalisme actuel des attaquants est devenu un problème récurrent à l'ASMO qui vient d'essuyer coup sur coup trois défaites. Au Nasria enfin, l'ex-Milaha que vient de reprendre en main pour la énième fois, un authentique technicien, fils du NAHD, en l'occurrence Bouzidi, c'est de nouveau la rengaine habituelle, marquée par un début de saison des plus flous, et que va devoir tenter de sortir de l'ombre le revenant entraîneur sus-cité. Pour cause, après avoir damé le pion d'entrée à un ténor comme l'USM Alger, les Sang et Or ont malheureusement perdu leur légendaire grinta, même si contre la JS Saoura les Nahdistes auraient pu s'imposer chez eux, au lieu de se contenter d'un match nul de 2 buts partout. Le Nasria au même titre que beaucoup de ténors actuellement à la peine, et non des moindres, sont déjà sur la brèche, et les prochaines journées vont s'avérer encore plus difficiles, après l'Aïd.