Au moins 54 personnes ont été tuées dans les attentats perpétrés par le groupe islamiste Boko Haram dimanche à Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, ont indiqué hier des témoins. Auparavant, l'Agence nationale de gestion des urgences (NEMA) avait prévenu que les explosions avaient fait «un nombre élevé de victimes», sans toutefois fournir de bilan chiffré. Les secours et des militaires affirment que trois explosions différentes ont eu lieu dimanche dans les quartiers de Gomari et d'Ajilari à Maiduguri, mais, selon les témoins, il y en aurait eu quatre, dont une dans une mosquée et une visant des fans de football attroupés devant un match à la télévision. «J'ai vu les cadavres de mes propres yeux. Il y a eu quatre explosions distinctes», a témoigné Bashir Ibrahim, qui habite dans la zone urbaine densément peuplée de Gomari, près de l'aéroport de Maiduguri. La première bombe a tué six personnes avant qu'une deuxième explosion, quelques minutes plus tard, fasse 14 blessés, dont des enfants venus vendre des marchandises à l'endroit du premier attentat, a-t-il décrit. D'après Trader Faruq Ali, un troisième engin a explosé dans une mosquée de Binta Sugar, un quartier également très peuplé. «Par chance, seuls quelques personnes étaient en train de prier, mais nous avons recensé 11 cadavres et 21 blessés», a-t-il raconté. Markus John, explique quant à lui qu'une quatrième bombe a explosé à proximité d'un lieu où des fans de football regardaient un match à la télévision. «On a compté quatre corps et plusieurs blessés», a-t-il dit.