Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon se dit «extrêmement préoccupé» par la détérioration de la situation des réfugiés et migrants arrivant en Europe. Dans un communiqué de presse rendu public lundi par son porte-parole, M.Ban a rappelé que la plupart des réfugiés qui arrivent actuellement en Europe «fuient les persécutions, les conflits et les violations des droits de l'homme dans leurs pays d'origine». Selon le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), plus de 442.000 réfugiés et migrants ont atteint les côtes européennes par la mer Méditerranée depuis janvier 2015, dont plus de 2.900 sont morts durant la traversée. La Grèce et l'Italie sont les deux principaux pays d'arrivée de ces réfugiés venus pour la plupart de Syrie, d'Irak, d'Afghanistan et d'Erythrée. Le secrétaire général a appelé tous les Etats européens à veiller à ce qu'ils respectent leurs obligations internationales envers les réfugiés, y compris le droit de demander l'asile et l'interdiction du refoulement. «Toutes les personnes doivent être reçues avec dignité et leurs droits doivent être respectés», a-t-il insisté, pointant du doigt la fermeture récente des frontières par certains pays européens, mais aussi le manque de structures d'accueil adéquates et la détention des migrants et demandeurs d'asile en situation irrégulière. Pour sa part, le nouveau président de l'Assemblée générale des Nations unies, le Danois Mogens Lykktoft a appelé lundi tous les pays à contribuer à résoudre la crise mondiale des réfugiés, alors que la communauté internationale célébrait la Journée internationale de la paix. A l'occasion de sa première conférence de presse depuis sa prise de fonctions, mardi dernier, en tant que président de la 70ème session de l'Assemblée générale, M.Lykktoft a appelé les Etats membres de l'ONU à être à la hauteur de leurs obligations internationales et à prendre des décisions courageuses pour répondre aux besoins des réfugiés dans le monde. «Le monde n'a pas connu une crise humanitaire mondiale de cette ampleur depuis la Seconde Guerre mondiale et avec l'hiver qui approche dans l'hémisphère nord, cela ne peut qu'empirer», a-t-il averti.