Le drame humain des réfugiés accapare l'opinion publique en Europe. Des familles entières menacées par la situation d'insécurité créée par les groupes terroristes comme Daech fuient leurs pays pour rejoindre l'Europe. L'Assemblée parlementaire du Conseil européen a annoncé que pas moins de 300 000 réfugiés, pour la plupart des Syriens, des Libyens et des Irakiens, dont la majorité d'entre eux sont passés par la Grèce et l'Italie, sont arrivés en Europe entre janvier et août 2015. Concernant les réfugiés syriens, la plupart de la masse des quatre millions qu'ils constituent, ont pris refuge en Turquie (près de deux millions), au Liban (plus d'un million), en Jordanie (plus de 600 000), en Irak (près de 250 000) et en Egypte (plus de 130 000), dont seulement 12% vivent dans des camps de réfugiés officiels, gérés par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Le HCR estime qu'au moins 850 000 réfugiés supplémentaires pourraient traverser la Méditerranée pour gagner le Vieux Continent durant les deux années à venir, dont 400 000 arriveront cette année et 450 000 autres en 2016. Tous ces réfugiés connaissent un meilleur sort que ceux qui n'ont pu arriver à destination comme ces Pour sa part, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) estime qu'environ 2 600 réfugiés, environ, la plupart partis de Libye, qui sont morts en tentant de traverser la Méditerranée. Actuellement, la Suède et l'Allemagne sont les pays européens ayant accueilli la plus grande part de réfugiés, recevant environ 60% des réfugiés syriens. Les dirigeants de ces deux pays, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre suédois Stefan Lofven ont souhaité qu'il soit procédé à une réforme de la politique d'asile européenne. Ils veulent rendre obligatoires des quotas pour aller organiser la répartition des réfugiés entre les Etats membres de l'Union européenne (UE). La France envisage d'ouvrir ses portes à quelque 24 000 réfugiés syriens sur deux ans, alors que le Royaume-Uni s'est engagé à accueillir 20 000 demandeurs d'asiles d'ici 2020. Ce dernier a déjà accepté 216 réfugiés syriens dans le cadre d'un projet de réinstallation des plus vulnérables qui a débuté en janvier 2014. Ces deux pays (la France et le Royaume-Uni) rejoignent la position de l'Allemagne et de la Suède. En effet, le président français François Hollande et le Premier ministre britannique David Cameron ont tous deux appelé à «un mécanisme permanent et obligatoire de répartition» entre les Etats membres de l'UE afin de faire face à la situation. L'Assemblée parlementaire du Conseil européen se réunira le 28 septembre pour examiner cette question et débattre de ce sujet de la crise migratoire, et discuter sans doute aussi de la nécessité de réformer les accords de Dublin qui stipulent les règles sur l'inscription des réfugiés et des demandeurs d'asile au sein de l'UE. Il n'y a pas d'unanimité sur cette question, des pays se sont déjà engagés dans les négociations de quotas d'accueil des réfugiés, alors que d'autres préfèrent attendre pour voir. Pour le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, les réfugiés ont le droit de demander l'asile sans subir aucune forme de discrimination dans la mesure où ils fuient leurs pays où règnent la guerre et la violence. L'ONU tiendra une réunion de haut niveau sur la migration et les réfugiés le 30 septembre. Mais d'ores et déjà, l'ONU a promis de soutenir, à travers ses agences, les efforts des pays de l'UE concernés par l'accueil des réfugiés et qui veulent répondre à leurs besoins conformément aux droits humanitaires, dont le droit à l'asile.