Le lait constitue un produit de base dans le modèle de consommation algérien Le département de Ferroukhi envisage de définir d'ici la fin de l'année une stratégie de développement de la production nationale et de réduction des importations de la poudre de lait. Branle-bas de combat au ministère de l'Agriculture. La filière lait fait bouillir les responsables du secteur. Discussions entre les éleveurs, les transformateurs et experts laitiers, rencontre avec les acteurs de la filière et réunions avec les professionnels. Le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche se lance le défi de l'or blanc. Il envisage en effet de définir d'ici la fin de l'année une stratégie de développement de la production nationale et de réduction des importations de la poudre de lait. Avec 6 milliards de litres par an, l'Algérie reste le premier consommateur laitier du Maghreb. Aussi, le département de Sid Ahmed Ferroukhi a-t-il désigné un groupe de travail devant encadrer les discussions entre les éleveurs, les transformateurs et experts laitiers, censés définir une stratégie commune. Cest Chérif Omari, cadre au ministère de l'Agriculture, qui monte au front: «Nous nous sommes donnés échéance d'ici la fin de l'année en cours, on aura défini les éléments de cette stratégie dont l'objectif est de se retirer au fur et à mesure de l'importation de la poudre et d'améliorer la production nationale», a-t-il indiqué. Le lait constitue un produit de base dans le modèle de consommation algérien. C'est dire que le dossier est d'une extrême sensibilité. Il n'est pas exagéré que de dire qu'il y va même de la stabilité sociale. Parce que gouverner c'est prévoir», que le ministère de l'Agriculture tente d'anticiper sur les évènements en enclenchant un débat «serein et responsable, sans exclusion entre les professionnels et les intervenants dans la filière qui devraient se structurer et s'organiser davantage». Comme signe de bonne volonté du ministère, M. Omari a rappelé les mesures prises en faveur des éleveurs ayant subi les effets de la sécheresse qui a causé d'énormes dégâts durant ces deux dernières années. Il s'agit notamment de permettre aux éleveurs de s'approvisionner directement des minoteries en son, et ce, afin de réduire la tension sur les prix de l'alimentation. «Cette mesure est en application à travers toutes les wilayas, reste que les éleveurs doivent s'organiser en collectifs pour faciliter l'acquisition de cet aliment.», explique M. Omari. Parallèlement à cette mesure, des pourparlers ont été engagés au sujet de la revendication des éleveurs d'augmenter le prix de référence du lait cru cédé aux transformateurs. Les négociations ont commencé le 20 septembre dernier entre les éleveurs et les laiteries autour d'un «prix acceptable» prenant en compte les conditions d'élevage, les coûts de production, la taille et la conduite de ces élevages. En course contre la montre, M.Omari a entamé depuis hier, la deuxième partie de ces pourparlers. «On va confronter de manière objective les coûts de production pour essayer de prendre en considération les situations des différents élevages qui existent chez nous selon les systèmes d'élevage, les situations foncières, les régions, la disponibilité de l'aliment, de l'eau et du foncier», a indiqué le même responsable. «J'espère que les deux parties vont converger vers un consensus autour d'un prix de référence acceptable des deux parties. Le ministère va essayer de garantir l'application de ce consensus», a-t-il ajouté, soulignant que la question du prix de référence «n'est qu'un élément parmi d'autres que les professionnels devraient débattre dans le cadre d'une approche participative». Concernant la revendication des éleveurs d'augmenter le prix de référence du lait cru cédé aux transformateurs, des négociations ont commencé le 20 septembre entre les éleveurs et les laiteries autour d'un «prix acceptable» prenant en compte les conditions d'élevage, les coûts de production, la taille et la conduite de ces élevages. La deuxième partie de ces pourparlers a été entamée hier. «On va confronter de manière objective les coûts de production pour essayer de prendre en considération les situations des différents élevages qui existent chez nous selon les systèmes d'élevage, les situations foncières, les régions, la disponibilité de l'aliment, de l'eau et du foncier», a indiqué M.Omari. «J'espère que les deux parties vont converger vers un consensus autour d'un prix de référence acceptable des deux parties. Le ministère va essayer de garantir l'application de ce consensus», a-t-il ajouté, soulignant que la question du prix de référence «n'est qu'un élément parmi d'autres que les professionnels devraient débattre dans le cadre d'une approche participative».