Une journée d'information sur la signalisation routière a été organisée, hier, sur la côte ouest d'Alger. A cet effet, plusieurs communications ont été données par différents responsables, représentants de ministères ainsi que la Dgsn et la Gendarmerie nationale. D'après les organisateurs du «rendez-vous», cette journée d'information vise à «sensibiliser sur l'importance d'une signalisation intelligente des obstacles de direction ou points dangereux de la route, l'amélioration de la qualité de la signalisation routière» et enfin «réduire les causes d'accidents liés à un manque ou à un défaut de signalisation routière». La manifestation, indique le département de M.Ghoul, entre dans le cadre des actions déjà entreprises pour permettre la prise en charge effective de la sécurité de l'usage de la route notamment dans la conception, l'entretien, l'aménagement et l'exploitation des infrastructures routières. Avec plus de 20.000 accidents, 63 699 blessés et pas moins de 1980 morts enregistrés au 30 juin dernier, la situation sur nos routes est grave. 75 personnes ont trouvé la mort rien que le jour de l'Aïd. C'est dire tout le drame qui frappe quotidiennement les familles algériennes, sans compter les énormes dégâts matériels enregistrés annuellement. Il est certain que la signalisation routière joue un rôle important dans la prévention des accidents de la circulation. La sensibilisation des usagers de la route au respect de cette même signalisation semble devenir, au fil des jours une priorité pour les autorités sachant que dans la majorité des cas le facteur humain est toujours à l'origine des accidents. La démarche des autorités est louable, mais franchement ne devrait-on pas d'abord s'occuper de l'état des routes qui sont, hormis peut-être celles la capitale, dans un piteux état? Il serait judicieux de procéder d'abord à la réfection aussi bien de nos routes nationales que des chemins de wilaya avant de penser à sensibiliser le citoyen sur les risques qu'il encourt en transgressant les règles de la circulation. Si de grands efforts sont déployés par le ministère des Travaux publics pour améliorer le réseau routier algérien, il n'en demeure pas moins que jusqu'à l'heure actuelle, ils sont en deçà des besoins. Il suffit qu'il pleuve un peu plus que d'habitude et nos routes se transforment en véritables marécages. Ce qui est sûr, c'est que les pouvoirs publics ont réellement pris conscience de la nécessité de revoir la stratégie employée pour faire face à l'hécatombe des accidents de la circulation. En associant dans la journée d'information organisée, hier, à l'hôtel El Riadh, les responsables des transports, de l'Intérieur, de la Gendarmerie ainsi que des associations représentant la société civile, le département de M.Amar Ghoul veut semble-t-il lutter concrètement contre l'insécurité routière. A ce sujet, le ministère des Travaux publics a mis en place une cellule nationale de surveillance et de suivi de la signalisation, et cela pour superviser l'ensemble du réseau routier national. «Elaborer une banque de données sur la signalisation, l'éclairage et la sécurité», «déceler les anomalies au niveau national», «élaborer un guide de signalisation», «assurer la coordination entre les différentes wilayas pour le respect des principes fondamentaux de la signalisation, l'éclairage et la sécurité routière», sont, entre autres autant de points dont est chargé cette cellule qui est scindée en deux niveaux central et local.