Deux policiers égyptiens ont été tués par balle tard samedi dans le nord de la péninsule du Sinaï, bastion de la branche égyptienne du groupe de l'organisation autoproclamée «Etat islamique» (Daesh/EI), a annoncé hier le ministère de l'Intérieur. Depuis que l'armée a destitué le président Mohamed Morsi en 2013, des groupes armés ont multiplié les attentats visant les forces de sécurité, disant agir en représailles à la sanglante répression lancée contre les partisans de l'ancien chef de l'Etat. «Un capitaine de police et un policier ont succombé à leurs blessures après que des inconnus leur ont tiré dessus dans la ville d'Al-Arich», chef-lieu du Nord-Sinaï, dans l'est du pays, a indiqué le ministère de l'Intérieur. Le nord du Sinaï est le bastion du groupe armé «Province du Sinaï», autrefois appelé Ansar Beït al-Maqdess mais qui s'est rebaptisé pour marquer son allégeance au «califat» auto-proclamé par l'EI sur une partie de l'Irak et de la Syrie. Des centaines de policiers et de soldats ont été tués ces derniers mois, en particulier dans cette zone où sont perpétrés les attentats les plus meurtriers. L'armée annonce en outre régulièrement la mort et la capture de nombreux rebelles mais il est impossible de vérifier ces bilans de sources indépendantes. Plus de 1.400 personnes ont été tuées et des dizaines de milliers emprisonnées dans le cadre de la répression des partisans de M.Morsi. Des centaines, dont M. Morsi lui-même, ont par ailleurs été condamnées à mort dans des procès de masse expéditifs.