Le FLN veut ratisser large en ouvrant son initiative à toute la société Saâdani lance une initiative politique qui porte sur un large front uni dont la principale mission sera d'appuyer le programme du chef de l'Etat dans «tous les domaines, politique, social et économique». Il vient de baliser le terrain. Après une longue absence, le FLN remet sa machine en marche. Après la désignation du bureau politique, à l'issue d'un comité central «serein», en rupture avec les précédents, la formation majoritaire, au gouvernement et à l'APN, impose, de fait, sa marque et affiche des ambitions que son secrétaire général qualifie de légitimes. Amar Saâdani entend illustrer la présence dominante de son parti à travers une initiative qu'il veut forte et certainement majeure, à même de redéfinir la carte politique du pays. L'homme ne veut pas attendre les prochaines échéances électorales pour peser durablement sur la scène nationale. Il lance son offensive de charme en direction des «partis politiques, des syndicats, des patrons, des associations et du monde des médias». Saâdani cite tout ce beau monde et ne veut en oublier personne. Dans son discours d'ouverture du comité central, Saâdani donne donc forme à l'«initiative politique nationale pour avancer dans la cohésion et la stabilité». Cela peut également s'appeler un large front uni dont la principale mission sera d'appuyer les initiatives de l'Etat dans «tous les domaines, politique, social et économique», affirme le secrétaire général du FLN. Il n'est pas question, sans le propos de Saâdani que ce front finisse par dissoudre son parti. Bien au contraire, conjoncture oblige, l'ex-parti unique devra s'impliquer davantage sur le terrain pour asseoir de manière durable son hégémonie de force majoritaire. La réunion du comité central d'hier a donné l'occasion à son secrétaire général de relancer les dossiers les plus importants. Et pour cause, en plus du «front national», la révision de la Constitution et le renouvellement partiel des sièges du Sénat sont autant de chantiers que devra mener avec une main de fer le vieux parti pour reconquérir son leadership incontestable sur la scène politique nationale. Après le Xe congrès qui a vu l'adhésion de nombreux responsables du gouvernement et des cadres de la nation, le FLN est appelé à préserver cet acquis en multipliant ses initiatives. Amar Saâdani est revenu, dans le détail, sur son propre projet portant la création d'un front national de soutien au président de la République. Une initiative qu'il a lancée pour contrecarrer la proposition faite par son rival du RND, Ahmed Ouyahia, portant sur l'élargissement de l'alliance présidentielle. Hier, Saâdani a encore une fois rappelé que le FLN ne peut qu'être la locomotive de toute action politique. Une manière de rappeler à ses partenaires, qu'il est la première force politique du pays et que c'est à lui de dicter les règles du jeu et non pas de prendre le wagon. L'homme fort du FLN a même fixé des conditions préalables pour faire partie de ce nouveau pôle. Le soutien indéfectible au programme du président et à l'institution militaire sont deux points indiscutables pour toute adhésion. Contrairement à l'idée de son allié du RND, le secrétaire général du FLN veut ratisser large en ouvrant cette initiative à tous les partis, syndicats et associations. «Cette initiative est ouverte aux partis politiques, aux syndicats, aux patrons, aux associations et au monde des médias», a-t-il fait savoir. Selon lui, le projet du FLN appelé «Initiative politique nationale pour avancer dans la cohésion et la stabilité» compte appuyer les initiatives de l'Etat dans «tous les domaines, politique social et économique», détaille Saâdani. Le chantier de la Constitution constitue la première mission de ce front. En vue de mener une campagne tambour battant, le secrétaire général a appelé les membres du comité central à ouvrir un débat sur la révision de la Constitution. Sachant que ce projet est cher au président du parti, le FLN pèsera de tout son poids pour faire sa promotion. M.Saâdani a livré quelques confidences sur le contenu du projet qui vise «à asseoir un Etat civil avec un pouvoir civil et des institutions civiles». La liste des membres du bureau politique Djamel Ould Abbès, Ahmed Boumehdi, Kheldoun Houcine, Sadek Bouguettaïa, Meftali Yamina, Mohamed Alioui, Daida Saïd, Salima Slimani, Bouaïda Saïd, Daadji Abou El Fadel, Abdelkader Zahali, Leila Tayeb, Rachid Assass, Salima Othmani, Boualeg Mustapha, Raqiq Mokhtaria, Hadjoudj Abdelkader, Boudiaf Abdelatif, Guemama Mahmoud.