Les Usmistes viennent d'achever leur périple africain avec une qualification en finale de la Ligue des Champions et retrouveront le stade du 5-Juillet à l'occasion de l'ultime étape face à un adversaire soudanais ou bien congolais. Le stade Omar-Hamadi de Bologhine a sans aucun doute vécu, avant-hier, une soirée historique au terme de laquelle les Rouge et Noir de Soustara ont réussi le pari d'accéder pour la première fois à la finale de la prestigieuse Ligue des Champions. Une qualification sans précédent pour le club algérois au stade suprême de l'épreuve populaire la plus huppée sur le continent noir, et qui avait déjà pris forme lors du match aller de Khartoum, grâce à une première manche remportée sur le score de 2 à 1. Toutes les conditions étaient donc réunies samedi soir passé et personne dans tout le camp usmiste, ne doutait un seul instant de la qualification de son équipe. D'ailleurs, tout au long de cette deuxième confrontation contre Al Hilal de Khartoum, cette demi-finale retour a été souvent dominée par le onze algérois aligné par l'entraîneur Miloud Hamdi. Une formation algéroise identique à celle qui avait évolué à Omdurman, et qui a surtout raté le coche en première mi-temps, au cours de 45 minutes marquées par deux occasions en or, et sur lesquelles Mohamed Amine Aoudia a trouvé en face de lui, un portier visiteur, auteur notamment de deux arrêts exceptionnels. Un Maxime qui a effectivement empêché les Rouge et Noir de rejoindre la pause avec un score à l'avantage des coéquipiers de l'omniprésent Hamza Koudri, tant le keeper camerounais d'Al Hilal a multiplié des prouesses dans sa cage, alors que son vis-à-vis, en l'occurrence le portier international Mohamed Lamine Zemmamouche a rarement été mis en danger. Il est vrai que pendant la première période de jeu, les protégés du coach tunisien Nabil Khoukhi, semblaient complètement incapables de prendre à la gorge leur hôte algérien, et donnaient surtout l'impression, de courir en vain derrière un ballon que les Rouge et Noir maîtrisaient bien sous la houlette du quatuor Ferhat-Baïtèche-Benkhemassa-Koudri. Hamdi en fin technicien gagne son pari Avec une défense usmiste, très bien articulée autour de la paire centrale Chafaï-Khoualed, et deux arrières latéraux très présents sur toutes les balles, en l'occurrence Meftah et Bedbouda, le jeu en bloc des Rouge et Noir, a longtemps empêché les Bashir, Kébé, Mudather El Tahir, et autre brésilien Andrezinho de faire bon usage du ballon. Après le retour des vestiaires, les Rouge et Noir ont continuer leur travail de sape devant des Soudanais d'Al Hilal qui avaient enfin décidé de monter d'un cran en provocant dans le camp usmiste quelques mouvements offensifs, mais sans vraiment mettre en danger le portier Zemmamouche. Il est vrai que la stratégie de jeu adoptée par les Rouge et Noir, avait pour but de gérer au mieux la seconde mi-temps, notamment en cassant le rythme. Un domaine dans lequel les camarades du rentrant El Orfi, ont d'ailleurs très bien joué le coup. Pour cause, le seul tir cadré très dangereux des attaquants du Hilal, s'est produit quelques instants avant la fin des 90 minutes réglementaires, et pendant les quatre minutes du temps additionnel que l'arbitre sud-africain Gomes a ajoutées aux débats, et durant lesquelles il n'a nullement chômé, tant les contacts et les duels, n'ont pas manqué, la cause était finalement entendue. Mieux encore, avant le coup de sifflet final de cette manche retour, le portier Maxime allait encore se distinguer en enrayant miraculeusement une reprise de la tête de Aoudia, et suite à laquelle Meftah marquait un but, mais refusé pour hors-jeu. Au final, un zéro à zéro qui qualifiait avec beaucoup de mérite l'USM Alger à l'édition finale 2015, dans un stade de Bologhine plein comme un oeuf, et qui allait laisser éclater sa joie comme un seul homme, au terme d'une rencontre dont l'enjeu a souvent pris le pas sur le jeu. Pour le coach Khoukhi dont le regard complètement dépité, contrastait totalement avant-hier soir à la fin des débats, avec celui de son collègue algérien Hamdi, son équipe avait finalement perdu sa demi-finale, et notamment la qualification, non pas à Bologhine, mais bel et bien à Khartoum. Succéder à l'ESS et entrer dans l'Histoire Il est vrai que le précédent exploit réalisé quelques jours auparavant à Omdurman par les gars de Soustara, a pesé très lourd avant-hier sur Al Hilal du Soudan. Côté usmiste, les deux cartons jaunes qui ont été infligés par l'arbitre de cette deuxième manche algéro-soudanaise, à Meftah et Andria, empêcheront ces deux éléments de prendre part à la finale aller. Les Rouge et Noir qui viennent d'achever avec beaucoup de succès leur long périple africain au stade Omar-Hammadi, avec à la clé une première participation sans précédent en finale de la Ligue des Champions, retrouveront d'ici peu le temple du 5-Juillet, à l'occasion d'une ultime confrontation face à un dernier adversaire soudanais ou bien congolais, à découvrir au terme de l'autre demi-finale retour TP Mazembe-Al Merreikh de Khartoum, qui se jouait à Lubumbashi, au moment où nous mettions sous presse. Aujourd'hui, les Rouge et Noir sont bel et bien en finale de la Ligue des Champions et surtout très proches d'une première consécration finale, pour succéder à un autre véritable géant toutes catégories, en l'occurrence l'Entente sétifienne. L'Algérie du foot a longtemps retenu son souffle, en cette date du 3 octobre 2015, marquée du côté de Soustara et des principaux fiefs de l'USMA, par une très longue et chaude nuit, pour célébrer les Rouge et Noir. Maintenant, il va falloir préparer pendant les semaines à venir l'ultime marche tant attendue par Soustara. Khoualed et consorts ont encore rendez-vous avec l'Histoire, et un sacre continental derrière lequel l'USM Alger court depuis fort longtemps.