La Commission de régulation de l'électricité et du gaz sera opérationnelle prochainement. La troisième convention de l'industrie électrique en Afrique du Nord (Napic) 2004, s'est ouverte, avant hier à l'hôtel Hilton (Alger), pour prendre fin jeudi prochain. 17 entreprises nationales et internationales ont pris part à cette rencontre dont les éditions précédentes ont eu lieu respectivement en Tunisie et au Maroc. L'évènement a été une occasion pour les entreprises spécialisées en énergie et électricité de discuter des nouvelles stratégies, des nouveaux enjeux et des dernières technologies de production, du transport et de distribution de l'électricité. «C'est une opportunité pour nous de nous rapprocher des grandes entreprises internationales et de faire connaître nos produits», a déclaré Medjani Mehdi, directeur commercial de Amimer Energie. Cette entreprise privée algérienne est spécialisée dans la fabrication des groupes électrogènes à Seddouk (Béjaïa). «Nous employons plus de 200 personnes et nous projetons d'aller vers le marché extérieur puisque nous avons des projets en cours en Mauritanie, au Mali et dans d'autres pays de l'Afrique», a ajouté M.Medjani. La 3e convention du Napic a été organisée par Spintelligent, une organisation sud-africaine spécialisée dans les industries internationales de l'eau, du gaz et de l'électricité ainsi que dans l'industrie minière. «Nous avons organisé ces journées de notre propre initiative vu les opportunités offertes par la nouvelle loi sur le gaz en Algérie ainsi que les perspectives intéressantes du marché algérien» a indiqué Emmanuelle Nicholls, une responsable de cette organisation. Ces journées interviennent en effet, au moment où deux événements se sont produits dans les domaines de l'énergie en Algérie. Le premier est en rapport avec la problématique de la production et la commercialisation de l'électricité dans notre pays. On se rappelle la crise de l'électricité durant l'été 2003 où la Sonelgaz a dû recourir au délestage. Le second événement est l'ouverture du secteur de l'énergie au secteur privé depuis la promulgation de la nouvelle loi sur l'électricité en 2002. Cette loi annonce la création d'une autorité de régulation dénommée Commission de régulation de l'électricité et du gaz (Creg) et qui, selon le représentant du ministère de l'Energie et des Mines, va démarrer prochainement ses activités. En application de cette loi, Sonelgaz s'est adaptée au niveau de son organisation par la création de filiales. Cette opportunité ouvre la voie au secteur privé dans le domaine de l'électricité, car l'Algérie aura besoin d'une capacité de production additionnelle. La demande en électricité dans notre pays augmente avec un taux annuel de 5 à 7 %. Selon les services de la Sonelgaz, une capacité de 8000 MW sera nécessaire d'ici 2010. Les capacités actuelles sont de 6000 MW. Pour la construction des nouvelles infrastructures de production et de transport, il faut un investissement de quelque 6 milliards de dollars avant 2010.