Les échanges entre les deux pays penchent en faveur de l'Algérie, mais indiquent un net recul en ce qui concerne ceux hors hydrocarbures. La dégringolade des prix du pétrole a mis sens dessus dessous l'économie nationale elle ne l'a pas non plus épargnée en ce qui concerne ses échanges commerciaux avec la Tunisie. L'essentiel des exportations algériennes vers notre voisin tunisien est constitué d'hydrocarbures. Une première évaluation de l'accord préférentiel entre l'Algérie et la Tunisie, entré en vigueur en 2014 indique qu'elles ont reflué de 4,5%. Elles se chiffrent désormais à 1,5 milliard de dollars tandis que les importations se sont établies à 516,6 millions de dollars (+4,5%). Ce qui n'a pas empêché la balance commerciale qui a accusé un recul de 100 milliards de dollars d'afficher un excédent en faveur de l'Algérie qui s'élève à 1 milliard de dollars. Mais hors hydrocarbures, la balance commerciale algérienne a accusé un déficit qui s'est chiffré à 445,2 millions de dollars en 2014 (contre 450 millions de dollars en 2013). Les échanges hors hydrocarbures ont confirmé la fragilité de l'économie algérienne encore trop dépendante de ses exportations de pétrole et de gaz. Résultat: la balance commerciale algérienne a accusé un déficit qui s'est chiffré à 445,2 millions de dollars en 2014 (contre 450 millions de dollars en 2013). L'Algérie a exporté vers la Tunisie pour 71,4 millions de dollars de biens hors-hydrocarbures (HH) et a importé auprès de ce pays pour 516,6 millions de dollars indiquent les statistiques de l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex). Et c'est encore une fois un seul produit, le sucre blanc qui a tiré son épingle du jeu. «Représentant près de 60% des ventes hors hydrocarbures algériennes vers la Tunisie, les exportations des produits agricoles de l'Algérie sont passées de 6,4 millions de dollars en 2013 à 42,7 millions de dollars en 2014, tirées principalement par une forte progression des ventes de sucre blanc.» souligne le document d'Algex répercuté hier par une dépêche de l'APS. «Depuis la signature de l'accord préférentiel, les exportations algériennes de produits contingentés ont enregistré des hausses consistantes dépassant dans leur majorité les quotas fixés», constate la même source. Pour avoir un ordre d'idées, les statistiques livrées par l'agence citent les niveaux atteints par le sucre (37,2 millions de dollars), l'oignon (1,9 million de dollars) et les eaux minérales et boissons non alcoolisées (1,7 million de dollars) qui ont dépassé les quotas respectivement de 1.020%, de 274% et de 2.338%. «Ce qui dénote le potentiel à l'exportation vers la Tunisie en ces produits qui sont compétitifs malgré le paiement de droits et de taxes», font observer les concepteurs de cette analyse. Pour ce qui concerne les importations algériennes, elles ont augmenté de 4,5% pour une valeur de 516,6 millions de dollars dont les produits industriels se sont chiffrés à 478 millions de dollars (92,5% des importations depuis la Tunisie), soit une hausse de 4,4% par rapport à 2013, notent les rédacteurs du document. Un bilan somme toute mitigé à l'image de l'économie algérienne en devenir et d'une Tunisie à la recherche d'une stabilité politique. Cela laisse toutefois supposer que la coopération économique entre les deux pays ne peut être que prometteuse.