La violence, encore la violence continue de marquer le quotidien des établissements scolaires de la wilaya de Tizi Ouzou. Hier dans la matinée, ce sont les élèves du lycée Laâdlani de Maâtkas qui ont fait une marche pour dénoncer justement ce phénomène qui ronge leur établissement. L'action s'est, selon des élèves, révélée nécessaire après l'agression sauvage d'une lycéenne à l'entrée de l'établissement par des individus étrangers. Vers 10h donc, tous les lycéens se sont regroupés devant le portail pour une marche vers le siège de l'APC. Les marcheurs ont scandé des slogans dénonçant la situation d'insécurité qui risque de compromettre leur année scolaire. En fait, les lycéens de Maâtkas ont, d'un côté, déjà fait parler d'eux au début de l'année en organisant une grève générale de plusieurs jours. Ils réclamaient la réintégration de leurs camarades exclus afin qu'ils puissent poursuivre leur cursus. D'un autre côté, l'insécurité n'est pas l'unique problème que vivent les élèves du lycée Laâdlani Amar. Beaucoup de lycéens de la première année secondaire, se sont retrouvés exclus de la cantine pour un problème administratif qui les dépasse. Alors qu'ils étaient en mode externe au CEM, proche de leur maison, ces derniers ne semblent pas avoir de dossiers au niveau du lycée après l'examen du BEM. Les lycéens du village Amgah sont les plus confrontés à ce problème «bizarre» qui n'ont pas droit de manger à la cantine alors que des lycéens habitant tout près le font. L'administration ne semble pas en faire une urgence mais les élèves s'impatientent car étudier le ventre creux en hiver n'est pas une mince affaire. Ainsi, le phénomène de la violence ne semble pas s'estomper malgré les efforts des pouvoirs publics. L'année dernière déjà, des mouvements de grève récurrents ont été signalés dans beaucoup d'établissements. A Tizi Ouzou, c'est le lycée Mouloud Feraoun, situé en plein centre-ville qui a été secoué par des troubles qui ont vu des élèves agressés par des éléments externes au milieu de la cour. Les parents ont réagi en organisant des sit-in devant la direction de l'éducation alors que les élèves n'ont pu que recourir à la grève pour tirer la sonnette d'alarme. A Aït Aïssa Mimoun, le nouveau lycée a renoué avec la grève dès les premiers jours de la rentrée et de son ouverture. Les lycéens voulaient appeler les services de sécurité pour qu'ils empêchent les éléments externes d'entrer dans l'établissement. Selon des témoignages, ces derniers circulaient dans la cour dans l'impunité totale avant que la main forte de la police ne tombe sur eux.