C'est ce qui explique la part réservée par les promoteurs du 1er Salon international de l'industrie minière (MICA 2015) au renouveau escompté à un moment où le pays vient de réaffirmer sa pleine souveraineté sur le complexe sidérurgique d'El Hadjar. C'est aujourd'hui que s'ouvre le (Mica 2015). Prévu pour quatre jours, cet événement constitue, de l'avis même de ses promoteurs au niveau de Symbiose-Communication-Environnement le point de rencontre de nombreux experts, de près de 150 exposants, sans oublier 5 000 visiteurs professionnels attendus. Cet événement intervient à un moment où les autorités publiques s'engagent résolument à booster la mise en valeur du potentiel minier telle qu'édictée par la nouvelle loi minière promulguée il y a une année et le lancement de grandes opérations de développement des phosphates, du minerai de fer, des métaux de base et de l'or. Dans ses nombreuses interventions, le ministre de l'Industrie et des Mines n'a de cesse de rappeler d'autres minéraux à travers la valorisation des projets existants (gisement de fer de Gara Djebilet et celui du zinc-plomb de Béjaïa) et la création de nouvelles installations (nouvelles unités de production de bentonite de Maghnia), la mise en production du gisement de baryte de Draïssa (Béchar) et la construction de deux nouvelles marbreries (Skikda et Sig). Ce n'est pas par hasard d'ailleurs si Abdessalem Bouchouareb avait annoncé que le secteur minier algérien devrait entrer dans une phase de redécollage et contribuer ainsi à la croissance économique du pays. Ce n'est donc pas sans raison si l'Algérie a fixé son choix, pour ce faire, sur l'expertise et le savoir-faire américains en la matière pour réaliser la cartographie et l'inventaire des ressources minérales de régions à très fort potentiel minier, dans le but d'identifier celles très favorables à la découverte de nouvelles ressources à forte valeur ajoutée via l'utilisation des nouvelles techniques. Pour mémoire, le ministre en charge du secteur avait déjà évoqué l'identification des filières qui sont structurantes à l'image du phosphate et de la sidérurgie. «Aujourd'hui, nous sommes en train de travailler sur la maturation de deux grands projets dans la transformation du phosphate. Du phosphate qui viendrait avec ce qui se fait à Oran en urée et ammoniac et ce qui se fait aussi à Skikda, Souk-Ahras et à Oued Kebrit.» Les ambitions légitimes du ministre de l'Industrie et des Mines se trouvent particulièrement confortées par une dynamique conçue par ses décideurs pour permettre au secteur d'engranger de nouvelles parts de marché susceptibles de doubler à moyen terme le chiffre d'affaires actuel estimé à 22 milliards de dinars. C'est ce qui explique la part réservée par les promoteurs du 1er Salon international de l'industrie minière (Mica 2015) au renouveau escompté à un moment où le pays vient de réaffirmer sa pleine souveraineté sur le complexe sidérurgique d'El Hadjar. S'agissant de la sidérurgie justement, Abdessalem Bouchouareb n'a pas manqué de l'assimiler, à l'issue de la cérémonie de renationalisation, à une cause nationale: «L'Algérie est un importateur pur des deux tiers de notre consommation. Nous allons valoriser les gisements de Gara Djebilet et nous sommes dans une étape très avancée de recherche de solutions technologiques pour ce projet pour que là aussi nous puissions faire une remontée spectaculaire dans la chaîne des valeurs».