Au regard de la préoccupation du gouvernement en ce qui concerne le bouleversement important à faire intervenir quant à l'approche des problèmes de développement, à l'intensité des efforts à entreprendre dans le domaine industriel et au rôle de l'Etat en tant que moteur principal des actions à entreprendre, on assiste à un véritable plan en cours pour affronter l'après-pétrole. Une priorité: "le développement du secteur des mines et des industries de transformation". L'importance accordée à la croissance de la production est aujourd'hui un élément concret qui témoigne de cet effort de relance du secteur de l'industrie. En ce qui concerne le secteur des mines, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, s'est félicité de la mise en œuvre de la nouvelle loi minière promulguée en avril dernier. Celle-ci répond aux exigences de la prochaine étape de développement et accorde plusieurs incitations et facilitations aux entreprises. Concrètement, il s'agit, selon M. Bouchouareb, d'encourager la transformation locale des substances minérales, déployer plus d'efforts pour la découverte de nouvelles ressources, poursuivre la réhabilitation du potentiel productif public et participer plus effectivement à l'investissement privé. La relance du secteur de l'industrie a été, pour le développement économique, un des facteurs essentiels à partir duquel des actions décisives ont été menées en vue de la croissance et la mise en œuvre du processus de relance économique. En suivant le plan d'action du gouvernement, et le programme quinquennal 2015-19, tout indique qu'ils vont contribuer à raffermir cette orientation. Dans ce contexte, les perspectives du secteur des mines sont aujourd'hui des plus prometteuses. En effet, la nouvelle loi minière a créé une telle assise juridique que le développement de ce secteur est assuré d'aller en s'accentuant. Cette évolution a pour objectif: la mise en place du dispositif de mise en œuvre de la loi sur les mines ainsi que la création d'un groupe industriel minier permettant de donner une nouvelle impulsion à ce secteur. A partir du gaz naturel et des phosphates, il est prévu de réaliser un grand complexe de fabrication de tous types d'engrais, destinés aussi bien au marché national qu'à l'exportation. L'achèvement des études et le lancement de l'exploitation des minerais de fer de Gara Djebilet et Mechri Abdelaziz par des unités sidérurgiques à développer ainsi qu'à conduire des programmes d'exploration et d'études des gisements et potentialités minières au niveau de chaque wilaya. Avec la relance de la recherche minière, le gouvernement prévoit l'ouverture de nouvelles exploitations minières, de zinc-plomb à Béjaïa, Sétif et Batna, de baryte à Béchar, de bentonite à Tlemcen, d'or à Tamanrasset et le doublement de la production de marbre et de sel. On peut dire dans ce cadre que, pour beaucoup, la priorité accordée à la relance économique consiste à substituer la production nationale aux importations. Cela est bien valable à tous les secteurs, appelés à se redéployer et à se développer en vue d'une plus grande intégration de leurs activités dans le programme de préparation de l'après-pétrole. Dans cette perspective économique, le gouvernement, en accentuant le rôle du secteur public et privé et en insistant sur l'intensification des relations intersectorielles, il s'agit de faire valoir un effort commun à la création des conditions qui, à terme, permettront de donner au pays une assise économique entière et complétant ainsi la justice sociale. Outre que cette relance économique permet de valoriser des ressources naturelles nouvelles, de créer des emplois, de former des cadres, de disposer de produits, d'aménager des espaces économiques au niveau de chaque wilaya, elle assure aussi une tâche fondamentale: celle d'ouvrir au capital humain la voie du progrès et de la science.