La journér d'hier n'a pas dérogé à la règle. Une nouvelle fois et comme chaque semaine, le hall du siège de la wilaya a été envahi par les souscripteurs au programme LSP 130 logements. Composé en majorité de postulants exerçant dans le secteur de l'éducation, les manifestants ont une nouvelle fois voulu exprimer leur ras-le-bol d'une attente qui s'éternise. Le projet, et selon un membre de l'association créée pour la circonstance, date de 2003. Si au tout début, l'indisponibilité de l'assiette foncière s'était opposée au lancement du projet, depuis trois ans, le projet est dûment domicilié à l'ex-stade scolaire du technicum de Bouira. Invité alors à honorer leurs engagements, les souscripteurs ont versé un apport initial de 40 millions de centimes. La Caisse nationale du logement a aussi versé l'aide de l'Etat estimée à 70 millions de centimes, au promoteur, l'Aadl et au maître de l'ouvrage, l'Opgi. L'organisme social de l'éducation de son côté, le Fnpos a aussi consenti une aide de 50 millions de centimes. Un simple calcul mental fait ressortir un apport global de 140 millions de centimes par souscripteur. Depuis maintenant huit ans, les postulants attendent et voient le projet rester au stade de quelques fondations à l'abandon. La semaine dernière, nous rapportions la récente décision du promoteur public Aadl de lancer la réalisation de 800 logements à Bouira. Ce fait a mis les postulants dans tous leurs états. «Comment accepter un nouveau programme quand le même promoteur nous mène en bateau depuis une décennie», s'est interrogé un postulant. Le wali, qui était pris par d'autres occupations n'a pas reçu les contestataires qui ont promis de revenir dans les prochains jours.