Après une attente qui aura duré plus de 6 ans, les souscripteurs à un projet LSP menacent de recourir au squat de leur bien... Les cas de litige qui opposent les réalisateurs aux bénéficiaires de la formule LSP sont de plus en plus nombreux. Cette semaine, un groupe de postulants concernés par le projet des 104 logements, dans une pétition adressée au ministre de l'Habitat et remise à notre bureau, s'indignent du silence de l'administration devant leur cas. Liés depuis maintenant trois ans par une convention (VSP) à un promoteur, ces postulants attendent leur bien. Les concernés menacent de recourir au squatte puisque un lot de correspondances adressées aux parties impliquées, en l'occurrence la Dlep en sa qualité de maître de l'ouvrage, la daïra représentée par le Slep, chargée du suivi, de l'implantation et de la réception provisoire, la Cnep, organe autoritaire comme mentionné dans le VSP, du moins en ce qui concerne la remise des clés, n'ont, à ce jour, pas daigné répondre aux doléances des postulants. Dans cette requête, les 24 signataires crient leur désespoir du marasme qu'ils subissent depuis 6 années de sacrifice, d'endettement causé par le loyer auprès des privés. Précisons que selon les contestataires, la remise des clés devait s'effectuer 20 mois après la signature des engagements. Après une attente qui aura duré plus de 6 ans, ces souscripteurs à un projet LSP menacent de recourir au squat de leur bien. L'autre cas concerne la liste des enseignants qui avaient, il y a maintenant quatre années, choisi l'agence Aadl pour la réalisation de 132 logements. Après quatre années et jusqu'à hier, l'assiette réservée sur décision du wali est encore à l'état de terrain vague. Dans le même ordre d'idées, les bénéficiaires d'un autre projet situé en face de l'hôtel Sofy ont recouru au squat. Cette manière de faire a engendré un blocage de l'affectation et le recours à la justice. Bon nombre occupe les logements, son bien, mais sans avoir les commodités nécessaires. A Lakhdaria, le promoteur a simplement résilié et exclu de la liste, des postulants que les enquêtes avaient dûment intégrés. Leur cas et bien d'autres avaient été maintes fois exposés en plénière de l'APW, mais aucune décision n'avait suivi. L'administration a, à chaque fois, recouru au motif du vide juridique et à l'inexistence d'un cahier des charges. Les citoyens contestent cet argument et exigent l'intervention de l'administration pour les rétablir dans leurs droits. C'est pour concrétiser cette demande que les postulants des 104 logements à Bouira demandent une enquête du ministère pour déterminer les responsables d'une situation qui n'a que trop duré.