De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Après une attente de plus de deux ans, des dizaines de travailleurs de l'éducation ont eu recours à la protestation devant le siège de la wilaya pour rappeler aux responsables combien leur marasme a perduré et demander au wali de trouver une solution à leur situation. Les protestataires ont brandi des pancartes comportant des slogans et des revendications. Rappelons que ces derniers font partie des travailleurs du secteur qui ont postulé dans le projet de réalisation des 130 logements de type LSP, attribué au promoteur public AADL, suite à une décision de la wilaya prise depuis l'année 2003. A l'époque, cette catégorie de fonctionnaires de l'Etat avaient nourri l'espoir d'obtenir enfin un toit décent et d'en finir avec la crise du logement. Surtout que les procédures du choix de terrain (dans la banlieue ouest de la ville de Bouira) et de la désignation du promoteur (AADL), avaient alors été prises immédiatement. Cependant, entre la décision et l'établissement de la liste des bénéficiaires, il s'est écoulé trois ans. En été 2007, ces derniers se sont acquittés chacun de 40 millions de centimes, qui représente la première tranche de leur participation, mais sans que les travaux connaissent un démarrage. Les responsables de l'agence AADL se sont cloîtrés dans d'inexplicables arguments tels que l'absence d'entreprises de réalisation, marché infructueux et autres…, indiquent les concernés. Suite à une démarche menée auprès du wali, au début de l'année 2009, un changement de terrain a été décidé pour la réalisation du projet. Les 130 logements LSP étaient implantés près du technicum de Bouira et l'achèvement a été promis dans un court délai. Mais la joie des bénéficiaires n'a été que de courte durée, vu les modifications apportées par le promoteur au projet des 130 logements, d'abord en annulant le quota des F3 prévus au départ et l'augmentation du prix des logements du type F4 de 190 millions à 280 millions de centimes et ce sans que les bénéficiaires soient informés au préalable. 2009 s'est achevé et rien n'a changé dans la situation de ce projet qui est en passe de devenir chimérique pour une centaine de familles. Dans un cri de désespoir et après avoir déposé leur plate-forme de revendication, les représentants des bénéficiaires ont indiqué qu'au cas où aucune solution ne serait trouvée par les pouvoirs publics, ils seraient contraints de mener les mêmes actions.