Cette 16e édition du prix a vu la présence de beaucoup de personnalités médiatiques, mais aussi du président de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel, Miloud Chorfi. Le prix international Omar Ourtilane du quotidien El Khabar, est revenu pour sa 16 ème édition à deux journalistes, Sara Kharfi de Liberté et Hamid Abdelkader d'El Khabar. Le point commun qui réunit ces deux lauréats tient dans le fait qu'ils exercent dans la rubrique culturelle de leurs journaux respectifs. Mme Veuve Ourtilane qui en a fait l'annonce a précisé qu'à travers cette distinction, la Fondation Omar Ourtilane récompense tous les journalistes culturels du pays. Ainsi, à travers ce prix, un hommage est rendu aux confrères qui font un travail, pas toujours très visible, mais ô combien nécessaire pour toute la société! L'information culturelle est et restera l'une des valeurs sûres de la presse nationale, puisqu'elle transmet l'intelligence, la sensibilité et l'amour de l'art. Autant de facteurs essentiels pour l'émancipation des peuples. Le caractère international du prix vient appuyer la valeur de cette distinction et la volonté de la fondation Omar Ourtilane d'accorder à la culture nationale toute l'importance. Cette édition du prix international Omar Ourtilane pour la liberté de la presse, si elle tranche avec les précédentes, n'en est pas moins intéressante, puisque dans la foulée la journaliste Mimi Maziz a été honorée pour l'ensemble de sa carrière qui aura été remarquable, notent les membres du comité chargé de choisir les lauréats. Un comité qui change de tête puisqu'à partir de l'édition prochaine, ce sera le journaliste Zoubir Souissi qui en assumera la présidence et Khadidja Benguena d'El Jazeera entre dans le comité. Il est entendu que l'on ne peut pas évoquer le prix, sans relater les circonstances qui l'ont vu naître. La fondation qui porte le nom d'un martyr de la démocratie et de la République en Algérie l'a institué à la mémoire de ce grand rédacteur en chef qu'était Omar Ourtilane. «Il était aussi le portier», a dit avec une grande tendresse Larbi Zouakh. «Il était le premier au bureau et le dernier à partir. C'était lui qui ouvrait la porte aux journalistes», témoigne Larbi Zouakh qui retient deux événements très douloureux dans sa vie, «la mort de ma mère et ce lâche assassinat de Omar». Omar Ourtilane, dont on commémore cette année le 20e anniversaire de sa mort, a été assassiné en octobre 1995 à 8 heures 30, dans la rue Belouizdad, à quelques dizaines de mètres du siège du journal. Il se rendait à son travail pour fabriquer un numéro d'El Khabar. Ce jour-là ce n'était pas lui qui avait ouvert la porte aux journalistes. Des confrères qui ont perdu un ami, un frère, un grand collègue. La profession avait perdu un authentique journaliste. 20 années après sa mort Omar Ourtilane était bel et bien présent, avant-hier, à l'hôtel El Aurassi. C'est dire que la liberté triomphe toujours. Et Omar n'est pas mort et donne chaque année le sourire à des journalistes qui ne sont pas peu fiers de se voir décerner le Prix international de la liberté de la presse qui porte le nom de l'un des illustres martyrs de la liberté et de la démocratie en Algérie. Comme cela a été le cas pour Sara Kharfi et Hamid Abdelkader, d'autres confrères ont été fiers de cette distinction, à l'image de Kamel Daoud, chroniqueur au Quotidien d'Oran et écrivain de talent. Mais également beaucoup d'autres journalistes étrangers qui se sont distingués à l'échelle internationale, dont Mme Ourtilane cite un journaliste yéménite, Abdelkrim El Khaiwani, et un autre tunisien, Sofiane Chourabi, lauréats en 2010 et 2012 et qui ne sont plus parmi nous, victimes du devoir. Cette 16e édition du prix a vu la présence de beaucoup de personnalités médiatiques, mais aussi du président de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel, Miloud Chorfi.