Le coach national a vu son beau programme refusé en grande partie par le Bureau fédéral. «Le bilan d'activité depuis le mois de septembre et le programme de l'équipe nationale aux prochaines échéances, ont été présentés par le sélectionneur national. Le Bureau fédéral a adopté ce programme et mettra en oeuvre tous les moyens pour la préparation de l'équipe nationale, pour laquelle des sparring-partners seront choisis durant les périodes FIFA. Par ailleurs, La DTN a été chargée d'intégrer la gestion managériale de l'équipe nationale A dans son programme et dans ses objectifs». C'est en ces termes que le Bureau fédéral de la FAF, réuni samedi, a donné son avis sur l'équipe nationale après que l'entraîneur de celle-ci ait fait le bilan de son activité depuis son installation au mois de septembre et révélé le programme qu'il compte mettre en oeuvre d'ici le 27 mars 2005, date de la prochaine sortie officielle du Onze national en Algérie contre l'équipe du Rwanda. L'instance dirigeante du football algérien, selon le communiqué, a adopté le programme proposé par le coach national avec cependant une nouveauté par rapport à celui que Fergani avait fait état à la presse nationale avant le dernier match contre l'équipe du Sénégal. La FAF indique, en effet, que les matches amicaux contre les sparring-partners étrangers, auront lieu lors des dates FIFA, sachant que ce genre de dates il n'y en aura qu'une d'ici le mois de mars et elle aura lieu au mois de février. Ceci va à l'encontre du voeu de Fergani qui souhaitait regrouper au moins les joueurs locaux, une fois par mois avec à la clé un match amical contre un adversaire étranger. Cette option étant refusée par le Bureau fédéral, il ne reste à Fergani qu'à mettre une croix sur les stages mensuels qu'il se proposait d'organiser. Il faut dire que ce dernier n'avait pas été tellement convaincant lors de la conférence de presse qu'il avait animée la veille de l'Aïd El-Fitr, juste avant le départ de l'EN pour la France où elle devait affronter son homologue du Sénégal. «Il n'y a pas beaucoup de dates FIFA. Nous n'allons, tout de même, pas rester les bras croisés durant toute la période hors dates FIFA» avait-il affirmé. Le coach national voulait en fait avoir sous la main plus régulièrement les joueurs locaux, histoire d'avoir un aperçu sur leurs aptitudes. Mais son programme se heurtait à deux inconvénients. D'abord organiser des stages mensuellement avec matches contre des équipes étrangères à l'appui, cela ne se fait pas gratuitement. Il y a un gros investissement financier à prévoir et les caisses de la FAF, actuellement ne pourraient consentir à de telles dépenses. Ensuite, il y a les clubs, et là on peut être sûr que les responsables de ceux-ci n'allaient pas accepter facilement de libérer leurs meilleurs joueurs une fois par mois. Il semblerait que certains présidents de clubs aient fait état de leur désapprobation vis-à-vis du programme de Fergani. Celui-ci n'avait plus qu'à se soumettre ou à se démettre. On aurait attendu de lui qu'il opte pour la seconde solution puisqu'il s'agit d'un désaveu de sa politique, mais il semblerait qu'il ait accepté la solution préconisée du BF qui s'est érigé pour la circonstance, en membre du staff technique de l'équipe nationale.