Cinq hommes ont été placés en détention provisoire à l'issue de leur comparution devant la Haute Cour fédérale d'Abuja jeudi dans le cadre de l'enquête sur les attentats-suicide revendiqués par Boko Haram qui ont fait 18 morts début octobre près de la capitale fédérale du Nigeria. Les prévenus, âgés de 26 à 34 ans, sont accusés de "complot" et d'"actes de terrorisme", selon des documents présentés à la Cour. L'audience a été ajournée jusqu'au 17 novembre. Ils ont plaidé non coupable mais l'un d'eux a admis posséder "du matériel soupçonné d'être utilisé pour la fabrication d'engins explosifs improvisés". Selon l'acte d'accusation, 27 détonateurs, des produits chimiques dont du peroxyde d'hydrogène, du fil à souder, 12 bombes artisanales et de l'engrais, entre autres, ont été trouvés en leur possession. Le groupe terroriste Boko Haram a revendiqué la responsabilité des deux attentats-suicides qui ont fait 18 morts et une quarantaine de blessés début octobre dans la banlieue d'Abuja.