La ville de Bouira est bâtie dans sa grande majorité en zone inondable Dés que le climat s'assombrit, la panique et la crainte des inondations s'installent. Les eaux pluviales qui par un passé récent étaient attendues, sont désormais une source de peur et ont pour cause plusieurs paramètres. Comme chacun le sait, du moins parmi les plus âgés, la ville de Bouira est bâtie dans sa grande majorité en zone inondable. Plusieurs oueds traversaient par le passé la ville. Même si en amont, il n'y a pas de points élevés susceptibles de donner une quelconque vitesse à leurs eaux, il reste que les passages sont obstrués par le béton qui a fini par envahir la périphérie. Les glissements de terrain qui, quelques années, par le passé avaient sensiblement changé le relief de la commune d'Ath Laâziz et qui ont causé d'importants dégâts sont toujours dans les mémoires. Cette agression de l'homme contre la nature est accentuée par un autre fait, et pas des moindres. En ville, les avaloirs sont obstrués. La moindre pluie fait que plusieurs passages deviennent des piscines où les automobilistes, mais aussi les piétons, trouvent toutes les difficultés à se déplacer. Malgré ces deux causes essentielles en mesure de mettre la vie des gens en péril, les responsables locaux, les élus communaux en particulier ne semblent point inquiétés. Quand la question leur est posée, ils se cachent derrière l'argument passe-partout: le manque de moyens. Au regard des sommes dépensées dans les projets de rénovation, de réhabilitation et d'embellissement, on se demande si cette justification peut encore tenir la route. Lors de l'aménagement de certaines artères, les pouvoirs publics imposent les cachets sur des PV de réception, sans se donner la peine de vérifier les travaux effectués. Les exemples de malfaçon sont légion. Dans une artère principale du chef-lieu de wilaya, les avaloirs sont réalisés à des distances dépassant la norme. D'autres sont posés sans aucune étude de la pente et du débit. On continue par exemple à poser des grilles de 40X40 centimètres quand ce trou reçoit les eaux de plusieurs ruelles situées en hauteur. Les deux accès en pente vers le quartier de Draâ El Bordj sont là pour étayer ce constat. La prévision n'a jamais été le «dada» de nos élus qui passent l'été à creuser, à déverser les gravats partout sans daigner mener des campagnes pour vider les canalisations obstruées. Toute personne qui se rend à la cité des 140-Logements en longeant le stade olympique a l'occasion d'apprécier ces talus de gravats, déposés à proximité des bâtiments et quelquefois sur la voie publique. Dans cette image désastreuse, les citoyens souhaitent une clémence du ciel.