Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Au début de chaque automne, avec l'arrivée des premières pluies qui annoncent l'entame de la nouvelle saison agricole, pour les agriculteurs, au niveau de la wilaya de Bouira, la campagne des labours-semailles a débuté vers la mi-septembre.. Cependant, pour les citoyens résidant dans les quartiers populaires notamment, les intempéries de septembre ne sont porteuses que de dégâts, d'infiltrations des eaux et d'envahissements des voies publiques. Cela dit, en dépit des leçons et des catastrophes enregistrées par le passé à travers le pays (Bab El Oued, Ghardaïa…), ainsi qu'au niveau de la wilaya de Bouira (Bechloul, en septembre 2000, et Sour El Ghozlane en 2001), les autorités locales peinent à mettre en place des dispositifs en mesure d'intervenir sur le terrain à tout moment pour le nettoyage, le déblayage des regards et des caniveaux et autres conduits d'évacuation des eaux pluviales qui sont souvent obstrués par des quantités importantes de déchets ménagers, de gravats et de détritus… Par ailleurs, un manque de coordination est constaté entre les services communaux et les différents intervenants (travaux pour raccordement AEP, gaz, câbles de téléphone...), sans oublier les travaux entrepris de manière anarchique par des particuliers (citoyens ou propriétaires de magasin). En effet, jusqu'à une date récente, la plupart des ruelles des anciens quartiers du chef-lieu de wilaya sont défigurées par les travaux de réfection de la part des propriétaires de magasin ou autres usagers, ce qui engendre des désagréments aux piétons éclaboussés et salis, à l'issue de chaque averse de pluie, par l'eau boueuse éjectée par le pavé et le carrelage. Du côté des responsables, on ne cesse d'affirmer à chaque fois que tous les moyens humains et matériels sont consacrés pour éviter les inondations des habitations et des édifices publics et aussi au dégagement des routes pour la circulation. Cette situation est imputée aux services de voirie de chaque APC. L'absence d'un plan périodique d'entretien des avaloirs pour l'évacuation des eaux pluviales fait que les agents communaux interviennent tardivement au niveau des voiries et, parfois, à l'issue de la catastrophe. D'autre part, les autorités concernées ne prennent pas en compte les bulletins spéciaux de la météo diffusés à travers les médias ou qui leur sont communiqués. Face à cela, ces services interviennent tardivement et souvent sans efficacité. D'ailleurs, plusieurs élus de la wilaya, qui ont à aborder ce sujet, ont toujours déclaré que c'est grâce à Dieu que la wilaya est épargnée des grandes catastrophes. Dernièrement encore, alors que le chef-lieu de wilaya voit de grands projets de réaménagement urbain, ce qui a nécessité la refonte de plusieurs kilomètres de route et de trottoirs, ainsi que la réalisation de plusieurs carrefours au niveau des différents quartiers de la ville, les orages et les chutes importantes de pluie sont au rendez-vous. Ce climat a engendré la saturation des avaloirs, déjà obstrués par des déchets de toutes sortes tels que des sachets et bouteilles en plastique, de la boue, du papier et des herbes sèches qui se sont entassés durant la période estivale, ainsi que tous les gravats de béton. Certains citoyens attribuent la responsabilité aux éboueurs qui ne nettoient pas les bordures des trottoirs après l'enlèvement des ordures ménagères. De leur côté, les agents chargés du nettoyage accusent les citoyens qui jettent partout les détritus, sans se soucier de la propreté de leur espace vital. Il y a lieu de noter que ce phénomène récurrent est toujours abordé par les responsables de la wilaya à chacune de leurs sorties vers les communes, dans le cadre de l'inspection des projets de développement.