Le drame se poursuit. Les habitants de Dély Ibrahim en deuil se demandent à qui le tour? La peur a cruellement gagné tous les esprits! Cinq jours se sont écoulés depuis la disparition de Amine Yarichène. Le garçon n'a pas donné signe de vie depuis mercredi dernier. Il a disparu sans laisser de trace. Une marche pacifique en hommage à Amine et sa famille a été organisée hier à Dély Ibrahim. Des centaines de personnes ont manifesté. Ceux et celles qui ont répondu à l'appel ont brandi des pancartes hostiles aux agresseurs d'enfants. Ils ont scandé des slogans pour exiger la vérité et la justice. Depuis la maudite journée de sa disparition, un triste décor couvre Alger. Les portraits de Amine sont affichés partout. Les manifestants ont témoigné que la ville est sous le choc. Au sein de l'opinion publique qui fait qu'actuellement la majorité de la société souhaite que de tels crimes soient punis par la peine de mort, non pas uniquement prononcée, mais exécutée afin de mettre un terme à une telle déviation et protéger des êtres innocents des intentions criminelles des ravisseurs. La tragédie se poursuit. Les habitants de Dély Ibrahim en deuil se demandent à qui le tour? Ce désastre est hors normes. Selon les manifestants, le pire dans cette histoire est que les scénarios des rapts sont connus. Souvent, ils finissent par des tragédies! Le kidnapping est un problème qui interpelle la société dans sa globalité, à savoir la société civile et les parents en particulier. Le «système d'alerte kidnapping» est la solution pour résoudre le phénomène des kidnappings, et la peine de mort doit «être rétablie» dans les cas d'enlèvements, d'agressions sexuelles et d'assassinats d'enfants. C'est ce qu'a affirmé, hier, à L'Expression, le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et du développement de la recherche (Forem), Mustapha Khiati. «En cas d'enlèvements d'enfants suivis d'agressions sexuelles et d'assassinat, la peine de mort doit être rétablie. Dans ce genre de situations, c'est la société qui est agitée et ce sont ses fondements qui sont touchés», a affirmé M.Khiati en indiquant que la société reste l'élément capital. «On comprend parfaitement qu'il y ait des pressions énormes internationales pour maintenir la suppression de la peine de mort... Les autorités sont conscientes de la gravité de la situation», ajoute le même interlocuteur. Aujourd'hui, il est plus que nécessaire d'aménager le Code pénal. «Beaucoup de travail se fait, mais actuellement l'autorité de l'Etat doit être rétablie à travers le durcissement des peines pour les récidivistes», ajoute la même source. La mise en place d'un système d'alerte et de dénonciation dans des affaires d'enlèvement avec la collaboration des pouvoirs publics et la société civile, outre le renforcement des mécanismes de protection contre le crime sont plus qu'obligatoires. A présent, la lutte contre ce phénomène mérite la collaboration de la société civile et un débat profond, surtout que la multiplication de ce genre de crimes au sein de notre société est due essentiellement à la non-application de l'arsenal répressif que contient le Code pénal... Rappelons que Amine Yarichène, âgé de sept ans, a disparu depuis sa sortie du domicile familial, sis cité du 11-Décembre, à Dély Ibrahim, pour rejoindre son école. Pour le moment, toutes les pistes sont explorées, d'autant plus que les enquêteurs ignorent toujours les circonstances de sa disparition. Le petit Amine est aujourd'hui recherché par les éléments des services de sécurité qui se sont déployés depuis mercredi dernier dans le quartier du 11-Décembre pour mener leur enquête. A présent, il n'existe aucune piste ni trace pour faire avancer l'enquête.