Une famille composée de neuf personnes vit dans des conditions des plus déplorables. En effet, cette famille, habitant la localité d´Ain Naâdja, dépendant de la commune de Gué de Constantine, vit dans la rue depuis le 31 mai après que le séisme eut complètement détruit leur maison. Depuis ce jour, le père, M. Amar Houmimid n´a cessé de lancer des appels de détresse aux autorités, en vain. Livré à son sort qui lui a coûté la vie de son enfant, ce père de famille s´est rapproché de notre rédaction, indigné par l´injustice de l´élu de sa commune. Sans emploi, sans ressources financières, sans logement, M.Houmimid ne sait plus à quel saint se vouer après que les responsables de l´APC lui eurent refusé l´accord de statut de sinistré." Ils veulent me priver de mes droits en me refusant un logement social comme l´a instruit le président de la République Abdelaziz Bouteflika." nous déclare amèrement notre interlocuteur qui dénonce dans son courrier adressé au président de la République et au ministre de la Justice, l´APC de Gué de Constantine d´être au-dessus des lois de la République au regard du comportement de ses responsables qui ont été la cause de la mort de son bébé, suite à leur mépris et la non-considération de son affaire. Outre les maladies chroniques, cette famille qui a construit une baraque en carton est souvent confrontée aux attaques des rats qui ont laissé des traces sur leurs corps, notamment sur ceux des enfants. Ces derniers gravement perturbés par ces conditions de vie, ne veulent plus aller à l´école de peur que leurs camarades de classe se moquent de leur pauvreté. Par ailleurs, ce père tente avec une volonté de fer de sauver sa petite famille par tous les moyens. Actuellement M.Houmimid est en justice avec le président de l´APC depuis l´année dernière près le tribunal d´Hussein Dey. Une enquête a été ordonnée par le procureur le 30 mars 2004 sous le numéro 604 et rappelée le 24 mai 2004. Cependant, il s´interroge sur le silence des autorités supérieures sachant que "je suis victime", nous déclare cet homme désespéré avant d´ajouter que "sa bataille risque de durer des années, mais il est bien décidé à résister jusqu´à ce que ses droits se concrétisent, à savoir l´acquisition réelle d´un toit pour sa famille". Pour notre part, peut-on dire que les droits d´un citoyen algérien ne sont pas souvent respectés si on fait un état des lieux sur le nombre de familles en Algérie qui sont livrées à la pauvreté et à l´abandon total des autorités?