Une famille composée de cinq personnes vit dans des conditions, le moins qu'on puisse dire lamentables. En effet, cette famille, habitant la localité de Bourouba, vit dans la rue depuis le 31 mai après que le séisme eut complètement détruit la maison. Depuis ce jour, le père de famille, M.Berni Boucetta, handicapé à 100%, n'a cessé de lancer des appels de détresse aux autorités. En vain. Sans emploi, sans toit et invalide, des enfants asthmatiques, une femme cardiaque qui nécessite des médicaments et est souvent transportée à l'hôpital. Outre les maladies chroniques, cette famille qui a construit une baraque en carton est souvent confrontée aux attaques des rats qui ont laissé des traces sur leurs corps, notamment sur ceux des enfants. Ces derniers gravement perturbés par ces conditions de vie, ne veulent plus aller à l'école de peur que leurs camarades de classe se moquent de leur pauvreté. Par ailleurs, ce père tente avec une volonté de fer de sauver sa petite famille par tous les moyens. Cependant, il s'interroge sur le silence des autorités qui ne veulent plus le recevoir après lui avoir remis une décision écrite pour l'acquisition d'un chalet. «Mais où est passé ce chalet? Est-ce de ma faute si le séisme a détruit ma maison? Est-ce de ma faute si je suis handicapé?», nous déclare amèrement cet homme, avant d'ajouter que sa: «bataille risque de durer des années, mais il est bien décidé à résister jusqu'à ce que les promesses faites par le ministre Ould Abbas, se concrétisent, à savoir l'acquisition réelle d'un toit pour sa femme et ses enfants». Pour notre part, peut-on dire que les droits d'un citoyen algérien ne sont pas souvent accessibles si on fait un état des lieux sur le nombre de familles en Algérie qui sont livrées à la pauvreté et à l'abandon total des autorités?