«Il reste un ou deux petits points à régler» A l'instar de la marque au Losange, la marque au Lion élira domicile dans la capitale de l'Ouest avec une assiette de 25 hectares dégagée pour la sous-traitrance. Le projet de construction automobile de marque Peugeot en Algérie est «presque finalisé» et un pacte d'actionnaires sera prochainement signé, vient d'indiquer, à Paris, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb. «Il est presque finalisé. Il reste un ou deux petits points à régler», a fait savoir le ministre à l'issue de sa rencontre avec le Medef-International. «Je peux vous assurer que lors de la réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau, coprésidée par les Premiers ministres des deux pays, que nous serons en situation de signature du pacte d'actionnaires», a-t-il ajouté. En septembre dernier, M.Bouchouareb avait indiqué que les négociations, qui avançaient bien entre les partenaires algérien et français, devraient aboutir dans un «futur proche», affirmant qu'une partie de la production de la future usine sera destinée à l'exportation. Une source proche de ce ministère avait précisé que le problème du foncier a été réglé pour l'installation de l'usine dans la région d'Oran et que même une assiette de 25 hectares a été dégagée pour la sous-traitance. Cette annonce a été faite à l'occasion de l'escale de M. Bouchouareb dans la capitale française où il a rencontré le patronat français. L'officiel algérien a alors rassuré les membres du Medef sur le fait que le projet de loi de finances 2016 (PLF 2016) «consolide, à travers diverses mesures fiscale et douanière, les investissements, notamment productifs et ceux relevant des industries naissantes», ajoutant qu'aucune augmentation d'impôt à l'adresse des producteurs et des industriels «n'est prévue». Ainsi et alors que le pays amorce un virage post-hydrocarbures qui se précise de jour en jour, M.Bouchouareb enclenche le moteur de l'industrie tout en tordant le cou aux préjugés susceptibles de freiner cet élan devant mener le pays à des horizons sereins, car dégagés de l'emprise des vieux réflexes et de la quasi-dominance de l'or noir sur toute autre forme de production. Fort de toute une armada de dispositions devant alléger l'acte d'investir, M.Bouchouareb a martelé que l'industrie, cette «nouvelle ambition» algérienne, constitue «un des quatre secteurs retenus» par le gouvernement pour «diversifier l'économie et promouvoir un nouveau modèle de croissance», soulignant que le «parti pris» de l'Algérie est de «déconnecter définitivement son économie de la dépendance aux hydrocarbures» le but ultime et attendu étant que la relance industrielle devrait permettre d'atteindre une croissance hors hydrocarbures de 7% à l'horizon 2019. Bouchouareb mène désormais campagne pour la cause de ce renouveau en soutenant face aux investisseurs qui lorgnent le marché algérien et donc le marché africain, voire le marché mondial, que l'amélioration de l'environnement des affaires et la réforme des procédures au sein de l'administration économique constituent l'axe stratégique du plan d'action du gouvernement. Mieux, cette orientation est vérifiable plus que jamais sur le terrain.