Le Front de libération nationale ne veut pas perdre le siège qu'il occupe deux mandats de suite à la deuxième chambre parlementaire. Cette volonté a été affichée hier lors de la réunion de la mouhafadha de Béjaïa, dont les membres n'avaient de soucis que de maintenir leur représentation face aux différents concurrents, dont le seul à s'être prononcé pour l'heure, est le RCD. Dans son allocution d'ouverture le mouhafedh de Béjaïa s'est voulu «réconciliateur» en appelant à travailler «la main dans la main» pour faire triompher le parti du FLN pour la troisième fois consécutive aux élections sénatoriales. Ce rendez-vous, qui entre dans le cadre des préparatifs des élections primaires, a été aussi une occasion d'aplanir certains différends, si différends il y a, car, connaissant la maison FLN, le jour «J» tout le monde prend la même direction, la discipline partisane oblige et les expériences précédentes l'ayant prouvé à maintes reprises. Le FLN, qui reste l'une des trois forces politiques les plus importantes à Béjaïa possède de fortes chances de garder son fauteuil sénatorial même si pour l'heure aucune candidature ne s'est prononcée officiellement, mais des voix chuchotent déjà un nom très populaire et particulièrement sollicité ces jours-ci. Le Front de libération nationale, qui compte deux mouhafadhas à Béjaïa devrait se retrouver encore plusieurs fois pour déterminer sa stratégie électorale et trouver un candidat consensuel, comme l'a affirmé hier le mouhafedh de Béjaïa en marge de cette réunion. Mais il faudra attendre les primaires pour être fixé définitivement. «Le FLN présentera un candidat en mesure de garantir la victoire au parti et ce candidat doit être consensuel», affirmait, confiant, M.Merouani à l'issue de ce conclave. Il est donc prématuré pour connaître le candidat du FLN qui sera face à celui du RCD qui organise sa primaire pour la wilaya de Béjaïa aujourd'hui. Jusqu'à hier, une seule candidature a été enregistrée il s'agit de celle de M.Mouloud Deboub, élu à l'APW et président du bureau régional. Ce dernier s'est retiré à l'occasion des commandes du parti depuis la semaine dernière. Il reste à savoir quel sera le cas du FFS, un parti au sein duquel les appétits sont voraces, croit-on savoir. Même si pour l'heure rien n'a filtré autant sur une éventuelle réunion que sur les candidatures potentielles, il reste que, selon une source proche du parti, la partie ne sera pas aussi facile. Le président de l'APW, Mohamed Bettache est le nom qui revient le plus souvent au sein de cette formation, qui a longtemps brillé par la crise de l'APW. Quant au RND, on en est sûr. Le parti d'Ouyahia ne présentera pas de candidature. La secrétaire de wilaya l'a confirmé jeudi dernier en marge de la visite du ministre de la Culture à Béjaïa. Il reste à savoir pour quelle tendance optera le RND de Béjaïa. Les indépendants sont restés pour l'heure à l'écart, bien que leur nombre dépasse celui des partis politiques en matière de représentation. Auront-ils leur candidat ou vont-il soutenir un candidat partisan? L'avenir nous le dira.