Une mesure qui fera sans aucun doute le bonheur des familles se trouvant dans le besoin «Ce lot important de logements, qui sera livré à la fin de l'année en cours, sera remis aux familles ayant bénéficié des titres de pré-affectation», dira Abdelghani Zaâlane. Après la wilaya d'Alger qui a procédé récemment au recasement de plusieurs centaines de familles occupant les taudis du quartier Remli, c'est au tour de la wilaya d'Oran de marquer le point en relogeant le plus grand nombre de familles se trouvant dans le besoin extrême d'une habitation décente. «L'année 2016 sera consacrée exclusivement au relogement», indique le wali d'Oran, Abdelghani Zaâlane. Pas moins de 6000 familles sont concernées par une opération d'envergure visant essentiellement la prise en charge des familles occupant le vieux bâti du centre-ville et le démantèlement de l'habitat précaire ceinturant la deuxième ville du pays, El Bahia-Wahrane. Cette dite opération record classée dans les annales de la deuxième capitale du pays, sera entamée dès les premiers jours du mois de janvier 2016. Les 6000 familles à reloger sont, dans leur majorité, titulaires des titres de bénéficiaires de pré-affectation qui leur ont été remis du temps de l'ex-wali d'Oran, Abdelmalek Boudiaf, ministre de la Santé actuellement. L'actuel wali a concrétisé les engagements de son prédécesseur. Une mesure qui fera sans aucun doute le bonheur des familles se trouvant dans le besoin des habitations décentes et a été confirmée par la personne du wali d'Oran, Abdelghani Zaâlane, qui se rendra en fin de semaine dans plusieurs chantiers devant aboutir à la réalisation de plusieurs logements sociaux dont ceux destinés exclusivement aux mal-logés occupant le vieux bâti. Lesdits chantiers sont dans leurs dernières retouches, en attente de leur réception définitive. «Ce lot important de logements sera livré à la fin de l'année en cours», dira le wali expliquant que «ces habitations seront aussitôt attribuées aux familles ayant bénéficié des titres de pré-affectation.» Les services municipaux et ceux de la daïra, en collaboration avec les services de l'habitat d'Oran, sont chargés de mener à bon terme ladite opération. D'ici là, lesdits services sont instruits d'établir un planning détaillant avec exactitude les dates de relogement. Les concernés seront avisés officiellement par des courriers les invitant à se préparer à quitter leurs anciennes habitations pour procéder à leur «déménagement» vers leurs nouvelles résidences. Ces futurs bénéficiaires sont constitués des familles ayant occupé pendant longtemps des habitations menacées par l'insoluble phénomène du siècle, le spectre de la chute libre ou encore les effondrements causant souvent d'irrémédiables dégâts. Leurs désormais anciennes habitations sont classées dans la case rouge. Elles sont au nombre qui avoisine le chiffre effarant de 2000 bâtiments menaçant de s'écrouler à tout moment. En tout, ce sont sept secteurs urbains de la commune d'Oran qui abritent ces immeubles ne tenant plus debout. Il s'agit entre autres des quartiers populaires de Sidi El Houari, Derb, El Hamri et Mediouni etc. Dans sa tournée d'inspection et de travail, le wali d'Oran n'a toutefois pas jugé utile de dévoiler les noms des bidonvilles dont les occupants seront pris en charge dès le début de l'année prochaine. Un tel silence observé par le premier responsable d'Oran est, selon les connaisseurs des rouages locaux notamment en ce qui concerne le logement et le relogement, stratégique. Car, la tricherie émanant des demandeurs de logements, est toujours d'actualité à Oran. Annoncer tel ou untel nom de bidonville à raser et la prise en charge de ses occupants aboutira inéluctablement à l'explosion rapide du nombre de charognards lambda tirant des dividendes à la moindre occasion qui se présente en attirant de nouvelles familles, les installer en leur proposant des taudis pouvant être recensés par les services de wilaya en vue de leur relogement. Une telle gabegie n'est bien évidemment pas gratuite. Le nouveau débarqué est sommé de casquer le prix de son installation dans sa nouvelle demeure lui permettant de se tailler une nouvelle habitation sociale. Une chose est sûre, la wilaya d'Oran, représentée par les services de l'habitat, ne compte plus rester sur la défensive. Dans sa nouvelle «trouvaille», elle est, contre toute attente, plus que décidée à passer à l'action en opérant une grande offensive consistant au «nettoiement» de la cité de ces tôles occupant aussi bien ses entrailles que celles ceinturant sa périphérie. «Tout bidonville, vidé de ses occupants, sera aussitôt rasé et cerné par des barbelés», dira-t-on. Jusqu'au jour d'aujourd'hui, la ville d'Oran est entourée de plusieurs centaines de taudis et habitations de fortunes à commencer par la cité portant le nom de Regency et Chaklaoua. Ces deux bidonvilles se trouvent au sud de la ville. A ces habitations de fortune, tout à fait semblables à des favelas brésiliennes, s'ajoutent celles du gigantesque bidonville de Sidi El Bachir implanté dans la partie est d'El Bahia, pas loin de la RN 11 liant la wilaya d'Oran à Mostaganem. Ce quartier offre une image hideuse difficile à soigner du jour au lendemain. Idem au douar Tiartia, El Hassi et Rocher, trois gigantesques bidonvilles implantés dans la zone ouest de la ville d'Oran. Cette supercherie, mystifiant la belle ville d'Oran d'antan, est galvaudée par des charognards qui passent souvent inaperçus, échappant à tout contrôle et toute poursuite.