Un instrument qui permettra une remontée d'informations Le ministre de l'Industrie et des Mines a fait part de cette proposition aux présidents et représentants des organisations patronales. Les problèmes et les obstacles que pourrait rencontrer la communauté d'affaires doivent trouver des solutions. C'est ce à quoi s'est attelé le ministre de l'Industrie et des Mines qui a fait part de son souhait de rencontrer mensuellement les patrons. Il a fait part de cette proposition aux présidents et représentants des organisations patronales, la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), la Confédération nationale du patronat algérien (Cnpa), la Confédération algérienne du patronat (CAP) ainsi que l'Union nationale des investisseurs (UNI), qu'il a rencontrés le 5 novembre dernier, au siège de son département. Quel est l'objectif de cette initiative? «Ce nouveau dispositif de concertation et de coordination devient permanent au sein du ministère de l'Industrie et des Mines avec la désignation d'un point focal missionné pour prendre en charge les problèmes soulevés par la communauté d'affaires», indique un communiqué du département de l'industrie parvenu à la rédaction de L'Expression. «C'est un instrument qui permettra une remontée d'informations à l'effet d'améliorer la performance des instruments d'accompagnement des investisseurs, situer les responsabilités et mieux fluidifier le processus d'investissement», poursuit le document qui signale que la démarche a été saluée par l'ensemble des délégations qui ont participé à cette réunion. Une première au moment où l'économie nationale chevillée plus que jamais à ses exportations d'hydrocarbures est mise sous pression par la dégringolade des cours de l'or noir. Une seule alternative se présente au pays pour sortir de cette dépendance: mettre en oeuvre une économie productrice de richesses tout en boostant la production nationale. Une problématique qui était au centre des débats de cette réunion «inédite» ministère de l'Industrie-patronat. Que se sont dits les deux parties? «Les échanges ont, par ailleurs, porté sur les moyens de promouvoir, d'élargir et de défendre la production nationale, l'appui au développement des capacités compétitives des entreprises, l'appui à la qualité de la production, la valorisation des compétences, l'amélioration de la régulation de l'accès au foncier industriel ainsi que l'augmentation de l'offre foncière», signale-t-on. Les entrepreneurs ont-ils fait part de préoccupations? «Les délégations patronales ont saisi l'occasion pour exposer leurs points de vue et les situations qu'ils vivent sur le terrain. A l'unanimité, les participants ont salué l'initiative de créer et de perpétuer cet espace de dialogue entre les autorités publiques et les investisseurs nationaux», fait-on remarquer du côté du département de Bouchouareb. Quelle a été la réponse du ministre? «Le ministre de l'Industrie et des Mines a écouté avec attention les représentants patronaux et fait part de sa disponibilité et de»celle du ministère à oeuvrer de concert pour gagner la bataille de la confiance, de la croissance et de la compétitivité de l'économie nationale» ont fait savoir ses services chargés de la communication. Abdessalam Bouchouareb a exhorté ses interlocuteurs à accompagner le gouvernement dans les réformes qu'il a engagées pour permettre au pays de parachever son développement. «L'économie nationale a besoin que vous vous mobilisiez pour porter, faire connaître et accompagner les entreprises à s'approprier les mesures actionnées en sa faveur par le gouvernement. Nous avons besoin de votre soutien pour diffuser nos réformes et leurs mesures d'application auprès du tissu productif et pour faire remonter l'information que vous collectez sur le terrain afin que nous puissions apprécier la pertinence des décisions prises et corriger celles qui doivent l'être», a déclaré le ministre, s'adressant aux représentants des organisations patronales, fers de lance de la feuille de route de l'Exécutif. Un discours mobilisateur destiné à toutes les forces vives pour sortir l'Algérie de son addiction au pétrole.